lundi 16 mai 2016

Anecdotes et Réflexions d'hier pour aujourd'hui 57 Samuel Pepys ( Journal Angleterre )

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                                                                                                                     15 Octobre 1661

            Au bureau toute la matinée. Dînai à la maison, l'après-midi à l'enclos de Saint-Paul, en un lieu dérobé où Mrs Goldsborough devait me rencontrer ( elle n'ose risquer d'être reconnue là où elle habite ) pour traiter du différend qui l'oppose encore à mon oncle. Mais, Seigneur ! il y a de quoi devenir fou de l'entendre causer et se répandre en injures contre mon oncle. Je feins cependant de ne pas en être affecté, aimerais, en vérité, parvenir à un accord avec elle. Je prends donc un autre rendez-vous avec Mr Moore et elle pour vendredi prochain, afin d'examiner nos papiers et voir comment on peut régler l'affaire. Retour chez moi fort dolent. Trop marcher aujourd'hui si bien que mon testicule est à nouveau enflé, ce qui me préoccupe fort.


                                                                                                                       16 Octobre

            Au lit jusqu'à midi. Ce matin plusieurs servantes vinrent proposer leurs services à ma femme. Elle finit par retenir une certaine Mme Nell que sa mère, une vieille femme avait accompagnée. Mais elle n'acceptait pas d'être engagée pour moins de six mois. La drôlerie de ces femmes me plaît. Dînai aujourd'hui, comme prévu, avec le Dr Thomas Pepys, mon cousin Snow et mon frère Tom, d'un aileron de lingue et de vessies natatoires. Je ne connaissais ni l'une ni les autres, mais la chair en est exquise, et je n'ai jamais mangé meilleur poisson de ma vie. Après dîner arrive William Joyce et nous mangeâmes et bûmes joyeusement. Montai dans mon cabinet et rangeai mes papiers. Le soir, notre servante Mary ( à l'essai chez nous pour un mois ) vint prendre congé de nous. Nous supposons que la fille va se marier car elle nous aimait bien et nous de même, mais tout ce qu'elle dit c'est qu'elle a envie de vivre chez un marchand où il n'y aurait qu'une seule servante. Souper et au lit.


                                                                                                                   17 Octobre
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            Au bureau toute la matinée. A midi, ma femme étant partie chez mon cousin Snow en compagnie du Dr Thomas Pepys et de mon frère Tom pour manger un pâté de venaison, qui se révéla être du porc salé, je me rendis comme convenu avec le capitaine David Lambert à la Bourse, puis nous devions nous retrouver chez un rôtisseur, mais je n'eus pas le temps de m'y rendre. Avant cela, le capitaine Cocke, négociant que je connais depuis peu, m'emmena à la taverne du Soleil où il m'offrit un verre de xérès. C'est un homme d'une grande perspicacité et d'une bonne réputation. Il me dit que lors la prochaine réunion du Parlement causerait bien des ennuis. Il demanderait comment le roi a distribue charges et argent avant de lui en accorder d'autres. J'ai bien peur que cela ne conduise à nouveau à une catastrophe. De là chez un rôtisseur où je dînai avec le capitaine Lambert et son beau-père. Parlâmes beaucoup du Portugal, d'où il est revenu depuis peu. Il me dit que c'est un endroit fort médiocre et fort sale, je parle de la ville et de la Cour de Lisbonne, que le roi est un rustre très stupide, que pour avoir injurié quelqu'un, très récemment, en le traitant de cocu, il avait reçu un coup d'épée dans les couilles et se serait fait tuer s'il ne leur avait dit qu'il était leur roi, qu'il n'y a pas de vitres aux fenêtres, que les gens ne veulent pas en avoir et que nos négociants au Portugal  s'amusent fort d'un agent commercial anglais récemment installé là-bas et qui aurait écrit en Angleterre que le verre était une marchandise intéressante à expédier là-bas, etc. Que le roi se fait apporter sa nourriture par une douzaine de gardes fainéants, dans les poêlons, parfois, jusqu'à sa propre table, parfois rien que des fruits et de temps à autre une demi-poule, que maintenant que l'infante est devenue notre reine elle a droit à une poule ou à une oie entière sur sa table, ce qui est exceptionnel. Rentré chez moi, examinai mes papiers, ceux qui concernent Mrs Goldsborough et nous. Cela me coûta bien du travail, mais en retirai grande satisfaction lorsque ce fut fait. Chez moi toute la journée. Souper et au lit.


                                                                                                              18 Octobre

            A Whitehall chez Mr Montagu où je rencontrai Mr Pearse, le commissaire de la marine, pour le consulter sur la nourriture qu'il faut envoyer à milord pour le service de la reine. Il m'en avisa et m'apprit aussi que l'on fait maintenant diligence pour hâter le départ de la flotte.                                               A midi dîner chez milady, laissai ma femme et avec Mr Moore chez Mrs Goldsborough qui envoya chercher un ami pour se joindre à nous, et nous parlâmes de notre différend jusqu'à dix heures du soir. Je trouve cette situation fort gênante et suis parvenu à susciter quelque espoir d'accord. J'offre de lui remettre les 16 livres qu'elle nous doit encore selon les comptes de mon oncle. Nous laissâmes son ami réfléchir. J'espère avoir sa réponse car je ne veux pas aller en justice avec une femme à la langue aussi redoutable.
            Chez milady, laissai ma femme qui partagea cette nuit le lit de Mademoiselle, pris un flambeau pour rentrer, puis au lit. Passai la nuit au lit seul, dans le froid, affligé depuis quelques jours d'une tumeur à un testicule. Elle est maintenant réduite par un cataplasme fait d'une bonne poignée de son délayée dans une demi-pinte de vinaigre et une pinte d'eau, le tout bouilli jusqu'à former une pâte à laquelle on ajoute une cuillerée de miel, une partie de cette mixture est étalée sur un linge qui a été placé sur le testicule. J'ai mis pour la première fois une chemise que je vais porter la nuit cette année, et que je n'ai pas l'intention d'enlever avant le printemps. Mes gens se sont plaints que ma femme ne leur avait rien laissé à manger pour la journée.


                                                                                                              19 Octobre
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            Au bureau toute la matinée et à midi Mr Coventry qui participe à notre réunion, sir George Carteret, sir William Penn et moi-même en voiture chez le capitaine Marsh à Limehouse où il a une maison qui appartient à sa famille depuis 250 ans, tout près de la maison à la chaux qui donne son nom à la localité. Ils projettent de convaincre le roi de louer un bassin où feraient relâche les harenguiers, c'est la grande affaire en cours. On nous servit un fort bon dîner, plantureux et d'excellent vin. Comme ma mise manquait d'élégance, ce qui me semble chez moi un grand défaut, je ne puis être aussi gai que je le suis ou puis l'être autrement en toute occasion lorsque je suis bien habillé. Cela me rappelle la règle d'or de l'honnête homme énoncé par mon cher Osborne : économiser sur tout, sauf sur l'habillement. Retour chez moi en voiture, écrivis des lettres pour la poste, au lit.


                                                                                                                 20 Octobre 1661
                                                                                                   Jour du Seigneur
            Au lit à la maison toute la matinée pour soulager ma récente tumeur, mais levé pour dîner et fort offensé par l'insolence de Will mon valet qui garde son chapeau à la maison. Je ne lui en parlerai pas aujourd'hui, mais je crains d'avoir à souffrir de son insolence et de sa paresse, même s'il est par ailleurs assez convenable. A l'église l'après-midi où prêcha un ministre presbytérien somnolent. Puis allai voir sir William Batten qui doit, lui aussi, se rendre à Portsmouth demain pour présenter ses respects au duc d'York qui va prendre le commandement de la garnison et y mettre de l'ordre. Soupai chez moi, et au lit.


                                                                                                              21 Octobre

            De bonne heure avec Mr Moore jusqu'à Chelsea, en voiture, chez milord le gardes du Sceau privé, mais n'arrivâmes pas assez tôt, avions pris au passage Mr Pargiter, l'orfèvre, à mon avis le plus fieffé coquin escroc qui soit. Nous prîmes ensemble notre boisson du matin, bière et gâteaux et nous nous gaussâmes plaisamment des grandes pertes que lui occasionna le retour du roi, car il avait acheté de nombreuses terres de la Couronne et, Dieu me pardonne ! je m'en réjouis fort. A Whitehall au Sceau privé consultai sir William Penn pour régler certaines choses concernant ses affaires d'Irlande. Puis à la Garde-Robe et dînai. Contre ma conscience et mon jugement ( Dieu me le pardonne  car je sais que je L'offense en enfreignant les résolutions que j'ai prises à ce propos ) allai à l'Opéra dont les représentations ont repris après des modifications de décor, qui ne font que le rendre encore plus mauvais. Mais la pièce, " l'Amour et l'Honneur ", donnée pour la première fois a une bonne intrigue et est bien jouée. Retour chez moi à pied. Après avoir un peu travaillé dans mon cabinet, souper et au lit.


                                                                                                              22 Octobre
                                                                                                                  anticstore.com
Afficher l'image d'origine            Au bureau toute la matinée où nous reçûmes " délégation " du Duc en son absence, il est allé à Portsmouth, pour avoir pleine et entière autorité sur la flotte. L'après-midi vaquai à mes affaires à droite et à gauche, le soir visite à sir Robert Slingsby qui a attrapé cette nouvelle maladie, une fièvre. Retour à la maison après être passé chez ma tante Wright et Mrs Norbury, dame d'un commerce toujours fort agréable. Souper et au lit.





                                                                                                                                                                                                                               23 Octobre

            A Whitehall où sir William Penn et moi prîmes notre boisson du matin dans le logement d'un de ses amis, le colonel Treswell. A midi dînâmes à la Jambe dans King Street puis en voiture à Chelsea chez milord le garde du Sceau privé pour affaire concernant sir William. Pûmes nous entretenir librement avec milord qui nous donna réponse. Retour à l'Opéra où je revis " l'Amour et l'Honneur " qui est une fort bonne pièce. Retour chez moi m'arrêtant en chemin pour voir sir Slingsby toujours malade. A la maison.
            Aujourd'hui tous les membres de notre Conseil sont invités mardi prochain, jour du lord-maire, à dîner à l'Hôtel de Ville. Ce soir Mr Hollier vint à notre réunion et nous fit à tous deux des recommandations qu'il nous faudra suivre.


                                                                                                             24 Octobre

            Au bureau toute la matinée. A midi Llewellyn dîna avec moi, puis partis pour Fleet Street, laissant ma femme chez Tom, tandis que je réglais quelques affaires. Retour chez moi et allai voir sir Robert toujours malade/ Aujourd'hui il n'a pas dit un mot, ce qui nous fait tout craindre. Rentré chez moi.


                                                                                                                25 Octobre 1661
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Un pigeon de faîtage            A Whitehall. Dîner à la Garde-Robe où ma femme me rejoignit. Y trouvâmes un pâté de venaison et milady de fort joyeuse humeur et fort belle, à mon avis. Après dîner ma femme et moi à l'Opéra où revis " l'Amour et l'Honneur ", pièce si bonne que j'ai vu les trois seules représentations qui en aient été données toute cette semaine. Ce qui est excessif, plus que je ne referai de longtemps. Au sortir du théâtre nous tombâmes sur Mrs Pearse et sa compagne, Mrs Clifford et, comme je donnais l'impression de vouloir rester avec elles pour parler, ma femme se mit en colère. Jalousie de sa part ou non, je ne sais, mais elle n'apprécie pas que je parle à Mrs Pearse. Rentré à pied à la maison, fort mécontent. En chemin je m'arrêtai chez Hunt le facteur d'instrument et vis mon luth presque terminé. Il doit avoir un nouveau manche et être modifié pour recevoir des cordes doubles. Chez moi, et au lit. J'ai donné à Will, mon valet, une leçon bien sentie pour lui apprendre à oublier le respect qu'il doit à son maître et à sa maîtresse.


                                                                                                                   26 Octobre

            Ce matin, sir William Penn et moi devions quitter Londres avec milady Batten pour rencontrer à Kingstone sir William revenu de Portsmouth, mais ne le pûmes car milord de Peterborough; qui doit partir comme gouverneur à Tanger, vint ce matin avec sir George Carteret nous consulter sur les ultimes préparatifs avant sa prise de fonction. Au bureau toute la matinée, et l'après-midi sir William Penn, ma femme et moi au Théâtre où vîmes " Le capitaine campagnard " joué pour la première fois depuis 25 ans, de milord Newcastle, mais jamais ne vis pièce aussi inepte, la première qui m'ait paru fastidieuse. Retour à la maison, et le soir on nous apprit la mort de sir Robert Slingsby, notre contrôleur de la Marine, malade depuis une semaine. Cette nouvelle m'affligea tant que je ne puis fermer l'oeil de la nuit, car c'était un homme qui avait de l'affection pour moi et que j'aimais pour ses nombreuses qualités plus que tous les autres officiers et commissaires de la Marine. Sur le chemin du retour nous nous arrêtâmes chez Daniel Rawlinson où nous bûmes du bon xérès. Rentrés chez nous.



                                                                                                                     27 Octobre
                                                                                                      Jour du Seigneur
            A l'église le matin. Les deux sirs William et moi parlâmes longuement sur notre banc de la mort de sir Robert qui m'afflige beaucoup, et eux aussi apparemment. Mais je n'y crois pas beaucoup car je sais qu'il faisait obstacle à leur mainmise sur l'ensemble des activités du Conseil de la Marine. A la maison, dîner et l'après-midi derechef à l'église accompagné de ma femme dont le deuil dure depuis si longtemps que j'ai honte d'aller à l'église avec elle. Après l'église allâmes voir mon oncle et ma tante Wight, restâmes parler et souper et aussi joyeux qu'on peut l'être en leur compagnie. Entre autres montâmes dans leur chambre voir leurs deux portraits, que je suis contraint de louer malgré ce que j'en pense, elle nous montre aussi son cabinet où elle garde de fort jolies médailles et de fort beaux bijoux. Retour à la maison, prières et au lit.


                                                                                                                      28 Octobre
                                                                                                                   anticstore.com
Important groupe mythologique "Héro et Léandre'" en porcelaine de Meissen      Au bureau toute la journée et dînai à la maison puis à l'enclos de Saint-Paul chez Hunt où trouve mon théorbe terminé. J'en suis fort satisfait. La transformation me coûte 26 shillings mais, à ce qu'il me dit, tel qu'il est maintenant, il n'y a pas de meilleur luth en Angleterre, et il vaut bien 10 livres. Je fis venir le capitaine, Ferrer qui vint accompagné d'un de ses amis. Allons tous trois au Théâtre voir " Argalus et Parthénia ". Une femme jouait Parthénia puis recevait plus tard habillée en homme. Je n'avais jamais vu d'aussi jolies jambes, j'en fus charmé. Ensuite à la taverne de la Bière, à l'érynge. Fis venir un fabricant de ceintures à qui j'achetai une belle ceinture pour mon demi-deuil : elle me coûta 24 shillings, très élégante. Retour chez moi, et au lit.


                                                                                                                 29 Octobre

            Aujourd'hui je mis mes chaussettes de grosse laine noire et mon manteau neuf à la mode qui me plaît bien, et avec ma toque de fourrure j'étais prêt à me rendre, après le bureau, au banquet du lord-maire, car nous sommes tous invités. Mais les deux sirs William ne tenaient pas à y aller à cause de la foule, si bien qu'aucun de nous ne s'y rendit. Je restai dîner avec eux, puis rentrai chez moi; et le soir nous nous retrouvâmes au Dauphin, où nous nous étions donné rendez-vous. D'autres personnes se joignirent à nous et aurions pu passer une soirée joyeuse, mais le vin était si mauvais, et tout le reste, que ce ne fut pas le cas. Restâmes cependant jusque tard dans la soirée puis retour à la maison, et au lit. Déçu de ma journée, car je me promettais bien du plaisir aujourd'hui à l'Hôtel de Ville.
            Le lord-maire actuel nous ramène semble-t-il à la coutume des lords-maires d'autrefois qui se rendaient à Saint-Paul le jour de leur entrée en fonction, faisaient le tour de la croix et faisaient une offrande à l'autel.

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                                                                                                           30 Octobre

vernon-jeune-femme-aux-roses.jpg            Toute la matinée au bureau. A midi jouai de mon théorbe dont je suis fort content, tel qu'il est maintenant avec son nouveau manche. L'après-midi le capitaine Lambert vint me chercher, comme convenu, et allâmes ensemble, à pied, à Deptford. Une fois à bord de son navire, le Norwich, je lui demandai de me le faire visiter dans tous ses recoins, ce qui m'apprit beaucoup et répondit parfaitement au but de ma visite. Retour chez moi, et chez sir William Batten apprit comment il s'était déjà rendu chez sir Robert Slingsby. Nous étions en effet tous invités et j'avais l'intention de m'y rendre ce soir.. Mais prétendant que le cadavre sent ils vont l'enterrer cette nuit dans l'intimité ; décommanderont tous leurs hôtes et ne feront point de funérailles, ce que je déplore, regrettant que rien ne soit fait en l'honneur de sir Robert. Mais, j'en ai peur, il a laissé sa famille dans le plus profond désarroi. Je restai là tard à jouer aux cartes avec milady et Mrs Martha, puis retour chez moi. Je leur fis porter une ou deux bouteilles de vin. Arrivé chez moi, j'ai le déplaisir de trouver ma femme mécontente de sa servante Doll, qui a le tort de ne savoir se taire, mais ne cesse de parler sur un ton courroucé, sans raison pourtant, ni utilité. J'en suis navré et mesure les inconvénients qu'entraîne pour un homme l'avancement de sa fortune, en le contraignant à avoir davantage de domestiques, ce qui est source de désagréments.
            Sir Henry Vane, Lambert et d'autres se sont vu dernièrement transférés soudain de la Tour où ils étaient prisonniers, aux Sorlingues. Mais je ne pense pas qu'il y ait de conspiration, comme on dit, mais seulement un prétexte comme on en inventa souvent autrefois contre les Cavaliers.


                                                                                                         31 Octobre 1661

            Ce matin, Prior de Brampton vint me voir à propos des maisons que je dois lui vendre, mais il me fallut rester au bureau toute la mati née, et ne pus donc lui parler. Après le travail au bureau et le dîner à la maison, je me rendis chez mon frère Tom où je rencontrai Prior. Il exigea de moi un rabais, car il était convenu d'un prix avec mon père pour la maison de Barton. Je lui dis que je ne voulais pas me mêler de ça, mais que j'étais prêt à tout faire pour qu'il en devienne le propriétaire. Sur quoi nous nous quittâmes, allai voir ensuite sir Robert Bernard et, en tant que client, lui demandai ce qu'il pensait de l'affaire entre mon oncle Thomas et nous, à propos de Graveley.  En bref il me dit que nous avions peu d'espoir de recouvrer ce bien et d'échapper au paiement de sa rente, ce qui me désole. Mais qu'il en soit fait selon la volonté de Dieu.
            Ensuite, l'esprit fort préoccupé, chez mon oncle Fenner. Le trouvai à la taverne, il buvait plein de jovialité et de verdeur, en homme qui, je pense, aura tôt fait de reprendre femme. Rentrai chez moi.


                                                                                        à suivre....../
                                                                                                           1er novembre 1661
            J'allai ce matin....../

         

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