mardi 11 juin 2013

Le Bijou Shoulamit Lapid ( roman policier Israêl )




                                     Le Bijou
                                                   Une enquête de Lisie Badikhi

            Une carpe dans une baignoire échappe aux doigts de Basthéva qui glisse, trois côtes cassées. Hospitalisée grâce à ses filles dans une clinique où l'on soigne de riches retraités. Beersheva, ville du Néguev. Judie quadragénaire au passé flou s'active auprès des trois derniers patients avant la fermeture durant les mois de juillet et d'août. Il y a donc Blooms 90 ans, vif malgré un fémur cassé qui l'oblige à marcher avec des béquilles, Shifra, 90 ans, très fragile, les mains déformées incapable de tenir ses couverts. Que voit-elle qui la panique dans le salon où sont réunis à l'heure du thé son fils Tankhoum, Alex fils de Blooms et son épouse Esther, Basthéva tombée sous la coupe d'Esther et des mystères de la couche d'ozone, au grand désarroi de sa fille Lisie journaliste aux Nouvelles de Beersheva, ou qui voit-elle ?
            Ce jour-là les dieux des journalistes étaient avec Lisie : être au bon endroit au bon moment. Un meurtre à l'heure du thé, des poids de pesage disparus. A qui profite le crime ? Le travail s'accumule pour Lisie, grande fille un peu pataude, contrariant l'enquête de ses deux beaux-frères inspecteurs. Mais le livre est plein d'intérêt car outre les recherches des coupables l'âge des personnages permet à l'auteur de raconter l'histoire des juifs qui en 1917, très pauvres s'installaient dans cette région alors qu'une guerre cruelle se poursuivait entre les ottomans installés et les anglais. Certains restèrent d'autres s'enrôlèrent tel Blooms dans une armée australienne qu'il suivra dans leur pays, faisant fortune d'abord avec 30 chameaux. Et l'on apprend aussi des détails sur les matières, le poids de l'or, du platinium dans nos plombages, et la vie quotidienne, les repas de shabbat, le thé à l'eucalyptus pour les protecteurs de la couche d'ozone, le thé à la moutarde, la vie à Beershéva. " Le mobile du crime est un vol perpétré il y a soixante-treize ans... ! ?" les haines sont tenaces.
Lisie compte les mots sur son ordinateur, elle a matière à 5 000 mots, réduire. Sa mère n'achètera plus de carpe vivante pour la préparation du poisson farci.

           

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