mardi 29 septembre 2015

La Triomphante Teresa Cremisi ( autobiographie France )

couverture

                                      La Triomphante

            C'est le récit d'une passagère qui écrit un court roman de sa vie. Née à Alexandrie, fille unique d'un père homme d'affaires qui, ruiné lors des nouvelles lois imposées à l'Egypte, emmène sa femme, passeport britannique bien que n'ayant jamais mis les pieds en Angleterre, sculpteur assez connue en Europe, et sa fille obligée d'arrêter ses études un an avant le bac, en Italie où la famille avait l'habitude de se rendre, l'été. Rome d'abord, mais l'argent passé hors circuit officiel ne permet pas d'acheter un logement correspondant à leur ancienne position sociale. Ce sera à Milan qu'ils poseront leurs valises et alors que la santé de la mère décline, la jeune fille montre une adresse imprévue pour se mouvoir en société, d'abord en trouvant seule une école qui lui permettra de rattraper et terminer ses études et en s'adaptant à un entourage qui ne sera malveillant que si elle se montre trop... empressée auprès des professeurs, précise sur ses sentiments personnels... Tous trois parlent plusieurs langues, anglais, italien, grec français, arabe. Lectrice omnivore, la jeune Teresa s'imprègne de Lawrence d'Arabie, d'Homère et de Mosca, et obstinée trouve un poste dans un journal, au service culturel. Sans religion, elle pense cependant être catholique, ce qui ne semble pas tout à fait exact, et son père qui est-il ? Secrets de famille non résolus. Sa situation évolue au sein du groupe, puis à la suite de rachats de sociétés elle arrive en France où elle travaille jusqu'à sa retraite, ou semi-retraite. La Triomphante, goélette préférée d'un navigateur du 19è siècle l'accompagne dans ses recherches sur les batailles navales durant les mois passés à Venise. " ..... La Loi et l'Ordre m'agacent même si je suis vieille. Je constate qu'un des problèmes de la vieillesse, sauf maladie ou ramollissement cérébral, c'est que l'on vieillit jeune et, même, on meurt jeune. La jeunesse revient comme un souffle chaud parce que les contraintes sociales se sont évaporées..... " Mais une vie sociale, une carrière, menées avec une prudence avouée. Jolie livre, nostalgie des douceurs passées méditerranéennes.

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