mardi 25 octobre 2016

On dirait nous Didier Van Cauwelaert ( roman France )



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                                                   On dirait nous

            C'est un roman, une jolie histoire ou l'étrange mélange des réalités parisiennes et des croyances des Indiens Tligits d' Alaska. Il y a tout d'abord Soline, jeune violoncelliste et son violoncelle Marco, et Ilian, métier improbable, squatter de l'un des appartements mis en vente par l'agence immobilière où il occupe un poste à titre d'ex de la soeur du propriétaire, un grand appartement au pied de la Butte Montmartre. Et ce logement et son emplacement ont une certaine importance, car le second couple, Yoa, vieille dame atteinte d'une maladie dégénérative, Indienne Tligit, peuple et langue en perdition, amenée à Paris par Georges, retraité de la Sorbonne où il enseignait les langues rares en particulier le Tligit. Square Frédéric Dard le jeune couple s'amuse à des jeux amoureux, le vieux couple les observe discrètement. Hasard et discrétion, chacun cache des secrets, un avenir lourd d'incertitude pour les plus désargentés, et fantastique pour les amoureux arrivés au dernier stade de leurs souhaits. Ces derniers habitent l'immeuble face à celui d'Ilian et Soline, même étage. Ils savent quasiment tout et donc ont choisi ce jeune couple pour être le réceptacle de l'âme de Yoa proche de la fin de son séjour terrestre. " On dirait nous à leur âge ". Oui mais, la vie quotidienne met des obstacles en travers ce projet surprenant. Il faut par ailleurs suivre un rituel assez lourd, la mise en route ne pose certes pas de problème au jeune couple, mais encore faut-il que le futur bébé soit une fille, puis Yoa morte et incinérée, réserver des cendres dans un pot ( confiture bonne-maman), mélanger une cuillère à café dans certaines conditions. Par ailleurs Ilan pousse un projet de culture de pissenlits sous certaines conditions, pour remplacer le caoutchouc d'hévéa dans la fabrication de pneus et de capotes. Fabrication difficile, la matière éclate lorsqu'il y a surchauffe. Les voitures et l'hévéa continueront-ils leur association ? Dans une lettre Soline écrit : " Georges nous a immergés dans un monde qui n'existe plus, Ilan. La réalité de l'Alaska aujourd'hui, c'est un tiers de militaires, un tiers de pétroliers, un tiers d'irréductibles natifs qui chantent ou pêchent en tronçonnant la forêt, d'artistes en résidence...... de fuyards qui se planquent. " Un joli roman.

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