samedi 2 septembre 2017

Ma mère cette inconnue Philippe Labro ( biographie France )


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                                           Ma mère,
                                                       Cette inconnue

           Appelée Netka, après être prénommée Henriette à sa naissance, ses petits enfants la surnommèrent Mamika. Elle eut quatre fils, un jour ils s'interrogèrent qui était-elle ? car il n'y avait pas de grands-parents. Elle n'aimait pas répondre aux questions, alors après avoir lu ses carnets et les quelques souvenirs qu'elle laissa à sa mort, ils remontèrent le temps, et celui qui des quatre frères était l'écrivain fut désigné pour décrire sa vie. Au milieu du livre Philippe Labro avoue avoir peiné dans la rédaction de l'ouvrage, puis arrivent les années de guerre et lui-même présent l'histoire se déroule facilement. Marie-Hélise ne connut pas son père, mais elle fut la première de la famille à étudier.  Institutrice elle trouva un poste chez le comte Henry de Slizien, grand propriétaire polonais, père de plusieurs enfants. De cette rencontre naquirent les deux enfants, l'aîné né à Villepinte, Henriette en Suisse. Ils ne furent pas reconnus par le père mais il paya la pension où il les fit placer, tant qu'il pût , car les bolcheviks saisirent sa propriété et l'emprisonnèrent vivant chez lui avant de l'éliminer. De Suisse les deux enfants furent placés dans un internat à Versailles. Ils furent de bons élèves, entourés avec bienveillance par deux femmes attentionnées. Henry entra à Saint-Cyr, Netka se tourna vers le droit et entra dans l'administration sans grand enthousiasme. Lors d'un thé-bridge elle rencontra Jean Labro conseiller financier, de vingt ans son aîné. Ils se marièrent et quelques années après la naissance des enfants ils décidèrent de quitter Paris pour Montauban où Jean Labro avait déjà acquis une propriété. La guerre de 40 fut déclarée. Montauban resta en zone libre quelques mois puis occupé comme le reste du pays. Contacté discrètement le couple accueillit, cacha des juifs qui fuyaient vers des lieux plus sûrs espéraient-ils. Dora arrivait d'Autriche, épuisée elle demanda à rester. Un jour elle fut obligée de fuir à la suite d'une dénonciation. Plus tard Philippe Labro sera " accueilli comme un fils ", lors de son séjour aux EtatsUnis où son évasion a conduit Dora. " Le document signé Dora fut le premier de nombreux témoignages qui autorisèrent Yad Vashem à honorer comme Justes parmi les Nations Jean-François Labro et Henriette, née Carisey, de longues décennies plus tard........ " à Nice alors que mon père avait déjà disparu, une courte cérémonie....... ses quatre fils, les adultes et leurs propres enfants étaient présents. Nous avions voulu que chacun de nos enfants...... comprennent mieux qui étaient leurs grands-parents et ce que signifiaient ces mots ....... camps de concentration, Shoah, résistance, libération, solidarité, engagement...... Le visage ridulé...... - Maman tu vas bien nous dire quelque chose ?........
- Oh, vous savez, ce n'était pas très difficile de faire ce qu'on a fait. C'était normal : on les aimait. "
Netka aurait voulu atteindre les cent ans, elle mourut à 99 ans. Un jour elle cita une ligne d'une chanson; Sarah, que Philippe Labro a écrit pour John Halliday " Merci pour ton effort ". L'auteur saisi, visiteur trop rare pour sa mère, oublia l'heure et manqua la navette et l'avion.


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