mardi 7 mars 2017

Anecdotes et Reflexions d'hier pour aujourd'hui 72 Samuel Pepys ( Journal Angleterre )


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                                                                                                               17 Juin 1662

            Levé et visite de Mr Mallard pour m'emprunter 30 shillings qu'il me remboursera avec l'argent qui qui lui est dû pour son récent voyage sur le James et le Charles
            Au bureau où je passai toute la matinée. Rentrai dîner, ma femme n'étant pas bien a quand même dîné avec moi. Retour au bureau et chez sir William Batten où nous nous sommes retrouvés par hasard et avons causé. Ils ont bu du vin mais je me suis abstenu de répondre à leurs toasts. Je constate que sir John Mennes est une excellente compagnie. Plus tard rentrai et au lit, à la lumière du jour.


                                                                                                                 18 juin
 
            Levé de bonne heure et après avoir lu un peu de Cicéron, je fis ma toilette et allai au bureau, occupé toute la matinée. A midi Mr Creed vint me voir pour affaires, et nous nous rendîmes ensemble à pied jusqu'à Lincoln's Inn. Après un ou deux tours au jardin nous nous sommes quittés et j'allai chez milord Crew avec qui je dînai. J'apprends que l'on parle partout du courage de sir Henry Vane à sa mort comme d'un miracle. De là à Somerset House au cabinet de sir John Winter où j'ai trouvé Mr Pett. Nous avons revu tous deux son dernier contrat avec le roi pour la forêt de Dean. J'ai pris des notes sur le nouveau contrat qu'il est en train de conclure. Cela fait nous allâmes à pied chez Lely le peintre où nous vîmes, entre autres belles choses, la duchesse d'York, grandeur nature, assise en grand apparat dans un fauteuil, vêtue de satin blanc. Et un autre du roi qui n'est pas fini. De bien belles choses. J'ai donné quelque chose au domestique qui nous les montra, et il m'a promis quand je reviendrai de me montrer celui de milady Castlemaine que je ne pus voir car il était sous clef.
            De là chez Wright le peintre. Mais, grands Dieux ! quelle différence entre leurs oeuvres. De la au Temple où j'ai parlé à mon cousin Roger qui ne me donne guère à espérer dans l'affaire entre mon oncle Thomas et nous. Puis avec Mr Pett, qui habitait dans l'appartement de son fils, nous allâmes en voiture à l'ancienne Bourse.  Nous nous quittâmes là et je rentrai, allai au bureau jusqu'au soir. On a nettoyé aujourd'hui les fenêtres de mon bureau et une croisée dans mon cabinet. Puis à la maison, et après quelques joyeux propos dans la cuisine avec ma femme et les servantes, ce que je fais souvent maintenant, car je suis fort satisfait de mes deux servantes, au lit.


                                                                                                           19 juin

            Levé à 5 heures, et tandis que mon domestique Will se préparait pour me trouver, j'ai pris mon luth. J'en ai un peu joué, puis je m'habillai et allai au bureau préparer notre réunion de ce matin.
            Elle a duré longtemps, nous avions à traiter une grosse affaire secrète, un marché avec sir William Rider, Mr Cutler et le capitaine Cocke pour 500 tonnes de chanvre, et c'est moi qui dois rédiger les conditions.
            Rentrai dîner à la maison où je trouve Mr Moore. Lui et moi avons fait nos comptes et les avons réglés. Puis avec le dernier coffre de crusados chez l'échevin Backwell, et sa femme qui allait monter en voiture était dans la boutique et comme elle avait un verre plein de bonbons parfumés que lui avait donné don Duarte de Silva, le négociant portugais venu avec la reine, je manifestai le désir de les goûter. Elle m'en versa un dans la main. C'était bon, mais ils me plurent davantage venant d'une jolie femme.
            A la maison et au bureau à préparer des papiers et des affaires, et en vérité, il y a bien longtemps que je n'ai eu la tête aussi pleine d'affaires, et avec tant de plaisir, car je commence à comprendre le plaisir que cela donne. Dieu m'accorde la santé ! Et au lit.


                                                                                                      20 juin
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Résultat de recherche d'images pour "foret anglaise"            Levé à 4 ou 5 heures et au bureau où je rédigeai la convention entre le roi et John Winter pour la forêt de Dean. Cela fait il arriva. Je ne savais pas auparavant qu'il était le secrétaire de la reine, mais il m'apparût comme un homme de grand talent. Nous l'avons lue et elle nous a satisfait. Cela fait je cherchai la forêt de Dean sur la carte de Speed. Il me montra où elle se trouve, et le Lea Bailey et les gros frais pour transporter le bois jusqu'à Lydney, et bien d'autres choses utiles à savoir. Et je m'aperçois que c'est un gros défaut pour mon travail de ne pas connaître l'aspect géographique de mes affaires.
            Au bureau jusqu'à ce que Mr Moore m'emmène et chez moi nous examinâmes de nouveau nos papiers. Et nos comptes une fois équilibrés nous nous sommes donné réciproquement pleine décharge. En ce qui concerne ses comptes et beaucoup d'autres, je m'aperçois que je pourrai me faire un état véridique de ma fortune dans un jour ou deux, mieux que je ne l'ai pu depuis un an.
            Puis nous nous rendîmes chez l'échevin Backwell et avons fait la même chose. Je donnai un reçu unique pour tout l'argent que j'en ai reçu sur le compte des crusados de milord. Puis j'allai à la Bourse où j'apprends que les négociants ont grand peur d'une rupture avec les Espagnols, car ils pensent qu'ils ne supporteront pas que Tanger, Dunkerque et la Jamaïque soient à nous, et nos négociants commencent à rapatrier leur fortune aussi vite qu'ils le peuvent. Puis à la venelle de la Tête du Pape où je me suis acheté une boîte d'instruments qui m'a coûté 14 shillings. La première fantaisie que je me suis offerte depuis longtemps. Mais je le fais avec quelque scrupule, bien que ma conscience me dise que c'est en escomptant que cela me rendra service au bureau d'avoir un cahier où mettre mes notes et un compas. Mais j'avoue que je le fais d'autant plus volontiers que je m'aperçois par mes comptes que j'aurai 30 livres de plus que je ne m'y attendais. Mais je veux aller au bout de tous mes comptes avant demain soir. Puis rentrai à la maison pour dîner et visite de Mr Moore. Il est parti et j'ai été au bureau terminer de nombreuses affaires. Dans la soirée ma femme, moi et Jane avons passé le fleuve pour nous rendre à la Demi-Etape, belle et agréable promenade, mais grand vent. Retour à la maison, et au lit.


                                                                                                         21 juin

             Levé vers 4 heures du matin et réglé des affaires privées, puis fis ma toilette et allai au bureau
préparer notre réunion d'aujourd'hui.
            Au bout d'un moment notre réunion a commencé et à midi avec sir William Penn à Trinity House où les principaux officiers donnaient un banquet. La chère était excellente et abondante et il y avait beaucoup de monde, mais peu distingué. Le lieutenant de la Tour comme je lui demandais comment Henry Vane était mort, me dit qu'il était mort avec une violente émotion, mais tout le monde reconnaît qu'il est mort le plus courageusement du monde. De là au bureau, arrivèrent sir William Rider, le capitaine Cocke et Mr Cutler, comme convenu pour conférer du marché de 500 tonnes de chanvre à conclure entre eux et nous. Je m'occupai ensuite d'autres affaires et rentrai à la maison. Je trouvai Mr Creed qui resta à causer avec ma femme et moi une heure ou deux, et je mis mon costume de cheval en drap, rien que pour lui montrer comment il est, et je crois qu'il fera très bien. Lui parti et comme ma femme et les servantes se plaignaient du petit laquais je l'appelai avec mon fouet et le fouettai jusqu'à ne plus pouvoir bouger, et je ne pus pourtant lui faire avouer aucun des mensonges dont elles l'accusent. Finalement, ne voulant pas le laisser partir sans vainqueur, je le repris à partie, lui enlevai sa blouse le mettant en chemise et je le fouettai jusqu'à ce qu'il ait avoué qu'il avait bien bu le petit lait, ce qu'il niait. Et arraché un oeillet et surtout posé le chandelier sur le sol dans sa chambre, ce qu'il a nié tout ce trimestre. J'avoue que c'est une des choses les plus étonnantes que j'aie jamais vues, qu'un enfant si jeune puisse se montrer capable d'endurer la moitié de ce qu'il a souffert pour soutenir un mensonge. Mais je crois que je serai bien forcé de le renvoyer. Et au lit, le bras tout fatigué.

   
                                                                                                          22 juin
                                                                                      Jour du Seigneur
            J'ai mis aujourd'hui pour la première fois mon pourpoint à crevés qui me plaît fort. Mr Shipley m'a rendu visite dans la matinée. Il me dit qu'il est revenu de Hinchingbrooke hier soir avec milord. Nous passâmes une heure à vérifier ses comptes et nous nous rendîmes à pied à la Garde-Robe, nous entretenant des affaires de milord. Il me dit, ce qui m'a fort étonné, que Mr Barnwell est mort en devant 500 livres à milord.        t    Positivr.fr
Résultat de recherche d'images pour "foret de dean harry potter"            Au bout d'un moment revenu de l'église et je dînai avec lui et d'autres personnes. Il était très gai et me prit ensuite avec lui pour me parler des affaires publiques et d'autres. Puis je me rendis chez mon frère Tom que j'emmenai vers la maison ( m'arrêtant à la Garde-Robe pour parler avec Mr Moore ) et chez moi. Je lui payai tout ce que je lui devais et portai les 20 livres récemment prêtées à 40 livres pour lesquelles il donnera une reconnaissance à Mr Shipley, car cet argent lui appartient.
            Ma femme et moi fîmes une promenade au jardin où toute notre conversation fut de dire du mal de sir William Penn, contre qui j'ai eu récemment grandement cause d'être prévenu. Au bout d'un moment il sortit avec sa fille se promener, et nous les ignorâmes un grand moment. Nous leur dîmes finalement quelques mots en rentrant, et bonsoir et au lit. Aujourd'hui on m'a parlé d'une dame portugaise, à Hampton Court, qui a déjà donné naissance à un enfant depuis l'arrivée de la reine. Mais le roi n'a pas permis qu'on cherchât à qui il est, de sorte que l'histoire n'est pas encore publique. En rentrant, ce soir, j'ai rencontré Will Swan qui continue comme jamais à faire l'éloge des fanatiques. Il est plein de pitié pour milord Sandwich et pour moi parce que nous nous abandonnons à la méchanceté du monde et que notre chute est imminente. Car il voit que lui et sa bande sont le véritable esprit de la nation, et la majorité de la nation aussi, ceux qui veulent avoir la liberté de conscience en dépit du présent Acte d'uniformité ou bien la mort. Et s'il ne leur est pas permis de prêcher en public, ils prêcheront dans leurs demeures. Il m'a dit qu'il est certain qu'Henry Vane est allé au paradis, car jamais homme ne mourut davantage en martyr et en saint. Et que le roi a davantage perdu par la mort de cet homme qu'il n'y regagnera d'un grand moment. De tout cela je ne sais que penser, mais j'avoue que je crois vraiment que les évêques ne pourront jamais se comporter avec autant d'arrogance qu'eux.


                                                                                                             23 juin 1662

            Levé de bonne heure ce matin, et mes gens déposent les tentures et autres choses chez moi à cause de la grande poussière que fait déjà la démolition de la maison de sir William Batten, et que fera celle de la mienne quand nous en serons là. A mon bureau, et travaillai assidûment toute la matinée. A midi à la Bourse voir le Dr Williams qui m'a dit ce matin qu'il irait demain à la campagne. Je n'ai pas réussi à le trouver mais rencontrant Mr Frank Moore, l'ancien domestique de milord Lambert, et avec deux ou trois de ses amis nous allâmes dans une taverne. Ils burent, mais moi seulement de la petite bière. Dans la pièce voisine quelqu'un jouait excellemment du tympanon qui, quand il est bien joué me plaît bien. Mais l'un de notre groupe, quelqu'un qui aime discourir, parla longuement de la loi contre les marins qui les oblige à rendre des comptes, et qu'elle a été faite expressément pour milord Sandwich qui devait 100 000 livres et auquel Oliver avait dû à maintes reprises faire grâce de ses dettes. Cela me fâcha contre lui mais je ne pensai pas qu'il valût la peine de le contredire, mais je pris congé et rentrai. Après un léger dîner je revins à mon bureau. Dans la soirée sir William Warren vint me trouver pour affaires. Cela fait, comme nous parlions de planches, je lui proposai d'aller avec lui voir ses bateaux porteurs de planches. Il me montra la différence entre Drammen, le Svinsund, le Christiania et d'autres, et il m'apprit bien des choses agréables à savoir sur la manière de scier et de couper les planches en utilisant des moulins à eau, et ce qui les rend plus chères ou meilleures marché, entre autres quand la neige n'est pas assez abondante pour combler les vallées et qu'ils passent de hauteur en hauteur sur la neige. alors le transport est cher. Du bateau il me conduisit sur son chantier où il y a de nombreuses et d'immenses piles de planches, d'espars et de cabrions et de madriers, entre lesquels je ne connaissais pas jusque-là la différence. Et en vérité je suis très fier de cette soirée. Il me fit entrer dans sa maison qui est très jolie, propre et bien meublée. Après un verre, non pas de vin car je ne pouvais pas me laisser tenter, mais un verre de bière allemande, je rentrai sain et sauf par le fleuve. Mais comme il était tard je fus forcé de descendre à la douane et je rentrai et me mis au lit. Quand j'étais au lit arriva une lettre du Duc ordonnant d'armer immédiatement  quatre navires de Portsmouth. Je ne sais pas encore pour quoi. De sorte que je fus forcé de faire écrire des lettres par Will et je les signai dans mon lit et les expédiai par exprès. Puis je m'endormis.


                                                                                                               24 juin
    e-sushi.fr                                                                                              La Saint-Jean
Résultat de recherche d'images pour "foret"            Levé de bonne heure et à mon bureau pour préparer notre réunion. Arriva mon cousin Harry Alcock venu me demander par une lettre d'un mon père qu'il m'adressait, car il avait passé quelques jours chez lui, de l'aider à obtenir une place. Je lui proposai la mer. Je crois qu'il acceptera et j'espère qu'il réussira.
            En réunion toute la matinée et, j'en bénis Dieu, je m'aperçois que par mon application au travail ces derniers temps je gagne du terrain au bureau de jour en jour.
            A midi à la Bourse où je commence à être aussi connu. Rentrai dîner puis au bureau tout l'après-midi régler des affaires. Le soir on m'apprend que Field, le gredin, m'a fait condamner à l'Hôtel de Ville à 30 livres pour son incarcération, pour laquelle j'ai signé le mandat avec les officiers.  Mais comme c'étaient des parlementaires il a commencé son procès par moi et il menace d'aller plus loin. Mais j'espère que le duc d'York me soutiendra.
            Le soir à la maison, Mr Spong vint me voir. Nous sommes restés chanter sur la terrasse jusqu'à près de 10 heures du soir. Puis il partit. C'est un homme assez inoffensif et intelligent. Et je suis allé me coucher dans un grand contentement d'esprit qui, je l'espère, grâce à mon assiduité dans mon travail, sera durable.


                                                                                                              25 juin

            Levé à 4 heures et mis mes comptes avec milord en très bon ordre, puis à mon bureau, après avoir résolu beaucoup d'affaires j'allai à la Garde-Robe, mais j'apprends que milord est allé à Hampton Court. Après un entretien avec Mr Shipley j'allai dans Thames Street en aval du Pont, m'enquérir dans les boutiques du prix du goudron et de l'huile. Je trouve grand sujet de satisfaction et j'espère par cette pratique épargner l'argent du roi. Dîner à la maison puis à la Bourse, et de nouveau à la maison et au bureau à préparer le travail pour demain après-midi. Le soir promenade avec ma femme sur la terrasse, puis souper et au lit. Ma femme a ces derniers temps une grande douleur à l'oreille. Elle commence ce soir à prendre médecine pour cela. Et j'ai un rhume et ma vieille douleur est fortement revenu.


                                                                                                          26 juin 1662

            Levé et pris une purge, mais de façon à ne pas m'empêcher de sortir, seulement pour me relâcher, car j'ai le ventre serré. Au bureau toute la matinée, en réunion jusqu'à midi, puis je ramenai le commissaire Pett à la maison pour dîner. J'ai eu le coeur soulevé quand on a apporté sur la table mon esturgeon sur lequel j'ai vu ramper quantité de petits vers, sans doute parce que la saumure était vieille.
            Lui parti arrive Mr Nicholson, mon ancien condisciple de Magdalène, et nous jouâmes trois ou quatre morceaux au violon et au violoncelle. Nous nous quittâmes et allai au bureau jusqu'au soir. Puis arrivèrent Mr Shipley et Creed pour régler des comptes de milord, et au lit.


                                                                                                            27 juin

            Levé de bonne heure pas tout à fait débarrassé de ma douleur. Je repris une purge et je me préparai à sortir. J'allai chez milord qui s'est levé dès qu'il a su que j'étais là. En robe de chambre et chemise il est resté à me parler pendant deux heures, je crois bien, sur les plus graves questions concernant son état présent et ses intérêts. Entre autres de son principal dessein : premièrement de se libérer de toutes les dettes qu'il a envers le roi pour l'argent de l'ambassade, et puis une amnistie. Puis de faire confirmer sa terre, et puis s'entretenir et consulter pour savoir ce qu'il peut faire de mieux, conserver ou non sa charge dans la marine. Car il voit bien que le Duc aimerait le chasser et cla grâce à Coventry. Et à ce moment il me dit que les conditions de la paix d'Alger lui étaient entièrement dues, et qu'il avait clairement dit à Lawson que c'était clairement convenu entre eux, qu'il en aurait l'honneur si elles étaient acceptées, et qu'en conséquence elles avaient été envoyées en Angleterre, avec ce titre : " Articles arrêtés par sir John Lawson, conformément aux instructions reçues de son Altesse royale Jacques, duc d'York, etc. et de son Excellence le comte de Sandwich ". Ce qui était plus qu'il ne fallait, mais Lawson écrivit à milord que ce n'était pas lui mais le Conseil de la guerre qui avait exigé que son Altesse Royale figurât dans le titre, bien qu'il n'y eût pas figuré pour un seul mot. Mais le duc d'York les a hier soumis au Conseil pour être imprimés avec ce titre " Arrêtés par sir John Lawson, chevalier " et milord complètement omis. Or je trouve milord fort habile, car il me dit qu'il s'aperçoit bien qu'ils ont le dessein d'élever Lawson autant qu'ils le pourront et que sa contre-ruse est de l'élever encore plus haut. Ils se verront ainsi frustrés de leur dessein et finalement jaloux de Lawson. Il m'a raconté ceci avec grande satisfaction. Et que plusieurs des serviteurs du Duc, milord Berkley, Mr Talbot et d'autres, se sont plaints à milord de Coventry et voudraient le chasser. Milord reconnaît que le plus grand obstacle c'est Coventry. Il a paru insinuer avoir jusqu'ici été soutenu par le r le chancelier contre le Duc, moi etais que se passerait-il s'il arrivait que se fussent le Duc et le chancelier contre le roi ? Ce que, bien qu'il l'ait dit en ces termes clairs, je n'ai pas vraiment compris. Mais je le comprendrai peut-être plus tard.
            Milord m'a dit aussi que le Duc en personne, à Portsmouth, avait remercié milord de sa peine et de ses soins et qu'il voyait bien que c'est aux vieux capitaines de faire le travail, et que les nouveaux gâteraient tout, et que milord avait fort discrètement déclaré au Duc, tout à fait contre son jugement et son inclination, qu'il fallait quand même soutenir et encourager les nouveaux capitaines nommés par le roi. Il fera ainsi de ce parti ses obligés et préviendra autant que possible leur jalousie. Mais il dit qu'à coup sûr les choses iront à vau-l'eau si jamais les vieux capitaines disparaissaient et que seuls les nouveaux aient des commandements.
            Puis nous parlâmes de sir John Mennes dont milord a une bien piètre opinion, et que la première fois il est venu trouver milord fort mécontent et de mauvaise humeur, et qu'il avait étudié et scruté tous ses livres pour voir s'il s'était jamais produit que deux pavillons fussent arborés ensemble à la grande hune, sans en trouver d'exemple. Il avait même convoqué ses commandants à son bord pour les consulter, de sorte qu'en arrivant bord à bord avec milord il rentra son pavillon et ne le hissa plus de toute la journée. Le lendemain milord lui dit qu'il n'était pas convenable d'être au mouillage sans pavillon et de par conséquent de le mettre à la hune de misaine. Car il semble que milord avait eu connaissance de ses instructions, ne pas arborer son pavillon à la grande hune en présence du Duc ou de milord.
            Mais après, milord l'a caressé, et il le croit son ami autant que son intérêt le lui permet.
            Je racontai à milord ma récente dispute entre Swan et moi, et il m'en raconta une récente entre le Dr Dell et lui quand il était à la campagne.                                           klaire.fr 
Résultat de recherche d'images pour "poisson pourri"           Nous décidâmes de finalement régler tous ses comptes aussi rapidement que possible. Je partis donc et j'allai à mon bureau où je trouvai sir William Penn qui me pria de faire un tour de jardin avec lui. Il me dit alors que le jour de son départ pour l'Irlande était fixé et que puisque je lui avais parlé d'un service qu'il pourrait rendre à un parent que j'ai là-bas, Samuel Pepys, il me dit qu'il ferait très volontiers ce que je  lui ordonnerais. Il me dit aussi qu'il fallait absolument que nous prenions un plat ensemble avant son départ et m'invita avec ma femme pour le dimanche suivant. A tout cela j'acquiesçai froidement, car mon coeur ne peut l'aimer ni avoir bonne opinion de lui depuis qu'il m'a joué ce tour pendable. Mais il ne m'a rien manifesté de notre querelle, moi non plus. Nous quittâmes et j'allai par le fleuve à Deptford où je trouvai sir William Batten seul. Il versait trois trimestres de paie à l'arsenal. Puis dîner, extrêmement somptueux, ce qui me contraria fort et me fit regretter d'être là. Après le dîner arrive sir John Mennes et quelques capitaines qui avaient été aujourd'hui à un conseil de guerre. Ils nous racontent qu'ils ont acquitté le commandant Hall accusé de lâcheté pour avoir laissé s'enfuir le vieux Winter, le pirate d'Alger, avec quelques prises. Et acquitté aussi le commandant Diamond de l'assassinat d'un homme qu'il avait frappé, mais qui avait survécu plusieurs moi jusqu'à ce que ivre il soit tombé dans la cale et se soit fracturé la mâchoire et soit mort. Mais ils disent qu'il y a des accusation d'obscénité inouïe contre lui. L'une est qu'il aurait bu à genoux à la santé du roi et de la reine à Lisbonne en souhaitant que le vit du roi entrât dans le con de la reine jusqu'à son coeur pour lui faire encore crier " toc-toc.
            De nouveau à la paie. Je les laissai et allai à pied à Rotherhithe et à la maison. Vinrent Mr Creed et Shipley. Ils restèrent jusqu'au soir pour les comptes de milord que nous entreprîmes de mettre en ordre. Et nous nous quittâmes et j'allai au lit.
            Mr Hollier est venu aujourd'hui voir ma femme et l'a guérie de sa douleur d'oreille en enlevant une quantité prodigieuse de cérumen dur qui s'était durci au fond de l'oreille, ce dont je suis bien content.


                                                                                                             28 juin20

            Levé pour travailler aux comptes de milord et aux miens, puis au bureau où la réunion a duré toute la matinée. A midi, comme convenu, à la Mitre où Mr Shipley nous a offert, à Mr Creed et à mon oncle Wight, un plat de poisson. Puis au bureau jusqu'au soir. Et à la maison et, après avoir causé avec ma femme, au lit. - Aujourd'hui une dame de qualité est venue me voir affirmant être ma parente, ce qu'elle avait déjà fait une fois, et m'a emprunté 10 shillings, promettant de les rendre le soir, mais je n'ai plus entendu parler d'elle. Je ne lui ferai plus confiance. -
            On parle beaucoup d'un risque de guerre avec les Hollandais et nous avons ordre de choisir
20 navires prêt à partir immédiatement. J'espère que ce n'est qu'un épouvantail pour faire peur au monde, en lui montrant que nous saurons les recevoir. Pourtant Dieu sait que le roi n'est pas en état à l'heure actuelle de faire partir cinq navires sans beaucoup de difficultés, car nous n'avons ni argent, ni crédit, ni approvisionnements.
            J'ai maintenant l'esprit dans un merveilleux état de tranquillité et de contentement, plus que jamais de ma vie, depuis que je m'applique au travail de mon bureau, ce que je fais avec une constance extrême. Et je vois que c'est l'effet même de mes serments pour m'abstenir de vin et de comédie, que, s'il plaît à Dieu, j'observerai avec constance. Car maintenant le travail m'est un grand plaisir et m'apporte grand honneur, et ma bourse s'arrondit aussi.


                                                                                                                  29 juin
                                                                                            Jour du Seigneur
            Levé à 4 heures et fis mes comptes personnels, et je trouve d'après le solde mensuel que je me suis engagé à faire chaque mois, que je possède 650 livres. La plus grosse somme dont j'aie jamais disposée. Je prie Dieu de me donner un esprit reconnaissant et de faire que je m'applique à l'améliorer et à l'accroître.
            A l'église avec ma femme vêtue aujourd'hui de sa jupe verte en satin à fleurs avec cinq dentelles de gros fil blanc et noir qu'il a elle-même ajoutées, qui est fort jolie. A la maison avec sir William Penn pour dîner comme convenu et retour à l'église dans l'après-midi. Puis à la maison où vint Mr Shipley pour faire les comptes de milord, et dans la soirée il nous quitta et nous nous allâmes souper chez sir William Penn. Quelle qu'en soit la raison il fait fort le chien couchant avec moi et je vois bien qu'il veut éviter que nous nous querellions. Et sa fille déborde d'attentions pour ma femme. Mais je ne me laisserai jamais prendre par lui, car je le déteste, lui et ses traîtrises, de tout mon coeur. Cette invitation était pour nous faire ses adieux, car il part pour l'Irlande dans peu de jours.
            A la maison pour la prière, et au lit.


                                                                                                                     30 juin 1662

            Levé tôt et au bureau où je trouve la servante de Griffith faisant le ménage et, Dieu me pardonne, comme j'ai envie d'elle, mais je me suis tenu à distance. Elle partie je fis des trous pour voir de mon petit cabinet dans le grand bureau sans avoir à sortir, ce à quoi je prends grand plaisir.
            Puis je me mis au travail et à midi, avec ma femme, à la Garde-Robe où nous avons dîné et sommes rester à causer tout l'après-midi avec milord. Vers 4 heures je pris une voiture et nous revînmes chez moi avec milady, nous arrêtant chez milady Carteret qui se trouvait chez elle par hasard, car elle est complètement installée à Deptford pour quelques moi, et nous restâmes un moment avec elle. Elle raconta entre autres à milady sa querelle avec milady Fanshaw pour avoir seulement pris la défense des Français, ce qui étonne milady, car avant elles étaient comme des soeurs. Mais on voit qu'il n'y a pas d'amitié durable en ce monde.
            Puis chez moi. J'ai été très fier de lui faire traverser la cour en lui donnant la main, car elle est fort élégante, et son page tenait sa traîne.
            Elle resta un moment chez moi, puis traversa le jardin et prit un canot. Elle monta d'abord à bord du bateau de plaisance du roi qui lui plut beaucoup. Puis au parc de Greenwich et réussit à grand peine à monter jusqu'en haut de la colline. Puis elle redescendit et reprit le canot et passant sous le Pont arriva à Blackfriars et chez elle, fort contente de sa promenade, à tous égards. Nous soupâmes avec elle et revînmes à pied, et au lit.

            - Remarques -                                                                                                                                                                                                                                        /anangelinheaven.skyrock.com             
Résultat de recherche d'images pour "fausse amitié"            La situation me paraît la plus mauvaise que j'aie jamais          remarquée. Le roi et sa nouvelle reine se préoccupent de leurs plaisirs à Hampton Court. Tout le monde est mécontent : les uns parce que le roi ne les récompense pas suffisamment, et les autres, des fanatiques de toutes sortes, parce que le roi leur enlève la liberté de conscience. Et l'arrogance des évêques qui, je le crains, perdra tout encore une fois. On loue beaucoup la manière dont Henry Vane est mort, et il le mérite. On crie contre l'impôt du fouage et on dit qu'on ne le paiera que contraint et forcé. Et en attendant nous aurons probablement des guerres à l'étranger, et le Portugal à assister alors que nous n'avons pas d'argent pour les dépenses ordinaires en Angleterre.                            
            Quant à moi je suis dans la saleté à cause des travaux de        surélévation de ma maison et de celle de sir William Batten. En bonne voie, je me soucie de mon travail et économise de l'argent que Dieu veuille accroître. J'y prends grand plaisir et j'en vois les avantages. J'ai un grand désir d'aller voir Brampton, mais je ne puis trouver trois jours pour cela, quoique je fasse.
            En excellente sante ma femme et moi.


                                                                            à suivre.......

                                                                                                               1er juillet

            A bureau.........
            

samedi 4 mars 2017

Correspondance Proust Gallimard 12 ( Lettres France )

Résultat de recherche d'images pour "livre proust liseuse"
rivagedeboheme.fr

 
                                                        A Gaston Gallimard

                                                                                                         29 ou 30 novembre 1921

            Très important à lire entièrement.
             Mon cher Gaston
             C'est naturellement de la meilleure foi du monde que je vous annonçais une lettre pour dans . qq heures. J'ai eu de nouveau plus de 40 de fièvre avec rhumatismes. Excusez-moi. Tant souffrir, m'a fait un peu oublier ce que j'ai à vous dire. Je vais tâcher de ne pas oublier le principal.
            1°  Vous devez prévenir l'imprimeur que tous les n°s de pages mis en haut de chaque page ou au milieu de la page par votre dactylographe, ne comptent pas. La seule pagination c'est le n° mis par moi à la main en tête de chaque page. Quant au 1er placard de l'imprimeur, ne s'en occuper en rien ; le manuscrit, pour lequel le bon à tirer peut être donné sans épreuves, c'est la dactylographie de votre dactylographe mais avec mes ajoutés, ma pagination et, au début les premières pages de " Jalousie "
( qui naturellement ne s'appelle plus " Jalousie " ) Je crois que cela fera 2 volumes à paraître ensemble sous le titre "Sodome et Gomorrhe II ". Vous me direz où vous jugez qu'on doit, à peu près, faire la scission entre les 2 volumes. Je souhaiterais que ce fût au milieu d'un chapitre de manière à commencer le 2è volume de ce tome II  par un : Deuxième chapitre Suite, comme dans La guerre et la Paix. Je voudrais bien si vous les avez encore sous la main, ajouter 1/2 phrase aux pages de papier écolier écrites par moi, ou deux " courrières " me parlent un peu à la façon de jeunes indiennes de Chateaubriand vers 245 je crois. Et aussi le passage dactylographié sur la visite que me fait Me de
Cambremer ( Tout cela est vers le commencement de ce que j'imagine devoir être le 2è volume ). Cela ne fera pas 3 lignes à ajouter en tout et cela demande 1/4 d'heure. - . Avant la page 400 il y a qq n°S de pages de sautés je crois ( par exemple 400 placé peut-être après 392). C'est une erreur de pagination de ma part. Il n'y a aucun " blanc " ni des points de suspension à mettre dans le livre. Cela s'enchaîne.
Résultat de recherche d'images pour "livre proust liseuse"            Je n'ose pas vous demander de faire imprimer aussi clair et aussi gros que la traduction espagnole que vous avez eu la gentillesse de m'envoyer et dont je vous remercie bien, ni aussi gros que Grasset. Pourtant un livre est fait pour être lu. Et de plus dans les éditions préparatoires à la collection complète vous avez déjà changé une fois de caractères, un des volumes étant illisible. Il me semble donc que vous ne dérangeriez aucune homogénéité typographique en prenant des caractères un peu plus gros. Pour le volume suivant ( Sodome III ) auquel je vais m'atteler, cela ne sera pas si grave. Car ce sera un volume bref et d'action dramatique. Mais pour celui-ci si long et si analytique encore il ne faut pas donner trop de fatigue au lecteur. Je vous laisse juge.
            2° Comme Jacques Rivière ( qui me refuse toujours tout pour les autres, d'ailleurs très gentiment, et avec raison, car si nos goûts diffèrent parfois, il est juste que ce soit le directeur de la N.R.F. qui impose le sien, puisque ayant la responsabilité il doit avoir l'indépendance )
  n'a pas voulu que j'écrive sur Léon Daudet craignant le ton lyrique ( il ne se trompait pas ), je vous demande éventuellement la permission de faire cet article dans la Revue de la Semaine.
            Fayard ( que je ne connais pas mais qui a agi très délicatement avec moi ) me transmet une demande de traduction de Jalousie en italien et me laisse libre de répondre directement ( je vous communiquerai les documents ). Je n'ai répondu ni à Fayard ni à l'éditeur italien et j'attends votre sentiment. Le mien est qu'il m'est difficile d'écrire à l'éditeur italien que Jalousie n'est qu'un fragment mais que vous pourriez ( en en parlant par ex. avec Duvernois ) donner l'autorisation pour Sodome et Gomorrhe II, en disant que Jalousie est une partie qui ne se peut détacher, et faire vos conditions, en ne les faisant pas trop dures.
            D'autre part, si vous n'y voyez pas d'inconvénient puisque c'est Jalousie qu'on demande et que peut'être Sodome et Gomorrhe II semblera un trop gros morceau et exigerait peut'être les livres précédents, vous pourriez traiter pour Jalousie seulement ( on donnerait un autre titre ). Je crois qu'il ne faut pas trop arrêter le vent qui en ce moment gonfle nos voiles et dont la N.R.F. ne peut que profiter. Voyez, Binet-Valmer qui avait à peine consacré qq lignes à Sodome I, a fait tout un article                                  sur Jalousie. Morand me cite souvent des tentatives de me traduire qui échouent,                                     ( dernièrement en Allemagne ) par les trop grandes exigences de la N.R.F. Si seulement cela n'allait pas contre l'intérêt du livre, j'aurais l'air de prêcher pour mon Saint. Mais je prêche pour toute l'Eglise, la N.R.F. entière qui n'a pas d'intérêt à être trop " petite chapelle ". L'inconvénient serait d'accueillir des oeuvres de qualité médiocre - on ne peut pas dire que cela n'ait été fait quelquefois. Mais un livre que la N.R.F. juge de bonne qualité ( excusez-moi de parler ainsi de mon livre ) pourquoi en empêcher la diffusion ?
            Voulez-vous accuser réception pour moi à M. Monod ( je suis trop incertain d'avoir lu le nom pour écrire directement ) des 2 500 fr. qu'il m'a fait parvenir de votre part et dont je vous remercie. Je les ai d'ailleurs faits toucher aujourd'hui même.
            Croyez mon cher Gaston à ma bien vive affection


                                                                                                    Marcel Proust

            Ne me répondez pas, sauf sur les points que vous jugerez utiles.      blogs.mediapart.fr
Résultat de recherche d'images pour "proust canard enchainé"            Je ne réponds jamais à un journal. Je trouve cependant que Le Carnet de la Semaine ou Le Canard enchaîné, je ne sais plus lequel, passe un peu les bornes, en mettant Stylo Svan fabricant Marcel Proust ( à ses annonces ) et en publiant de fausses lettres de moi où censé démentir toute parenté avec un Capitaine Proust, accusé d'espionnage.
            Il est exact que je n'ai aucune parenté avec lui. Mais j'ai jugé inutile d'en informer personne, mon frère et moi étant les 2 seuls membres de notre famille qui portent ce nom. Le prétendu démenti au Canard enchaîné est donc une pure invention de ce journal. Et je me demande si je n'ai pas tort d'être si débonnaire.                                                                           
            Ne mettez pas je vous prie Morand en cause au sujet des traductions. Car c'est un très bon ami pour nous deux et son avis ne part que de bons sentiments. Je vous écris si librement que je ne remplace pas les noms propres par des XXX mais je serais extrêmement contrarié que vous en fissiez usage. Un éditeur est un confesseur.
            N'est-ce pas, c'est bien convenu, si la parution est impossible pour le 1er mai nous la remettons au 1er Octobre. Mais si on ne traîne pas, il y a tout le temps pour le 1er mai et de gds avantages.            
         


******************************


                                                 A Gaston Gallimard

                                                                                              Entre le 27 et le 30 décembre 1921

            Mon cher Gaston
            Je vous accuse réception et vous remercie de votre chèque de deux mille cinq cents francs reçu hier, ( mais je ne sais pas à quel mois il est imputable ). Mais ne prenez pas la peine de me répondre à ce sujet car je pourrais facilement trouver le renseignement
 dans mes comptes.                                                                                     art.mygalerie.com 
Résultat de recherche d'images pour "vallotton liseuse"            J'ai reçu un nouvel appel d'Halévy pour les Cahiers verts, j'ai répondu en substance qu'un cahier vert était un ouvrage, et que la N.R.F. ne l'admettait pas. Cela n'empêche pas que quand je vous verrai ( ce qui j'espère ne peut tarder ) je vous soumettrai des raisons morales, et d'opportunité que vous trancherez vous-même en dernier ressort selon qu'il vous conviendra. Ce qui me préoccupe en ce moment, tout de suite après l'état épouvantable de ma santé arrivée ( au point de regretter de ne pas posséder de cyanure de potassium ) c'est de savoir si sans retarder Sodome II  je ne pourrais pas faire quelques petits ajoutages d'une ligne ou deux qui me semble(nt) nécessaire(s). Pour tous les autres ajoutages, plus longs, je les rejette pour ne pas tout bouleverser dans le volume suivant. Mais il me semble difficile de me passer des autres. Si cela pouvait simplifier, je vous ferais une proposition, qui va vous paraître fort étrange. Ce serait que j'aille moi-même chez l'imprimeur, cela semble bien contradictoire avec l'aggravation de mon état de santé. Mais justement cette aggravation s'accélère tellement et se revêt de formes nouvelles si pénibles que j'ai par moments soif de sortir, même peu sagement, de mon enfer. - . Si vous voyez Du Bos ou Larbaud ou tel moindre anglicisant, je voudrais bien savoir si Monsieur Murry qui écrit à l'Athenoeum est, ou n'est pas, Sir. Je ne lui répondrais pas non plus qu'aux autres personnes qui ont fait des articles sur moi s'il ne m'avait écrit une lettre extrêmement gentille, je ferais traduire l'article et remercierais s'il y a lieu, mais je voudrais savoir si dans l'adresse  il faut faire figurer le titre de Sir. Je vois que le chèque est signé par votre frère. Voulez-vous le remercier d'avoir pris cette peine. Je ne vous parle jamais de vos matinées qui me tenteraient beaucoup, mais vous savez que quand par hasard je sors, ce n'est jamais que le soir.
            Croyez mon cher Gaston à mon affectueux attachement


                                                                                         Marcel Proust
            

Gourmandises 3 Agatha Christie ( Crèmes et Châtiments Grande Bretagne )


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cuisine.notrefamille.com


                                              Crèmes et
                                                               Châtiments
                                     Recettes délicieuses et criminelles
                                                     ( extraits )
                                         
            Lisant la recette de la confiture de Groseilles, n'est-ce pas là le modèle d'écriture d'un polar...

                                                       Confiture de Groseilles

            Pour une bonne histoire, non

            Pour 1 kg de groseilles prêtes à cuire dans un faitout, à feu doux,
            Poudre de sucre 1 kg ajouté doucement en remuant. Cuire environ 10 mn le sucre bien incorporé. Mettre en pots, ne refermer que refroidie.
            Valeurs pour 4 pots de 500 gr

            Si les délicieux petits fruits sont préférés en gelée, la recette est un peu plus compliquée

            8 pots de 500 gr
            
            Cueillir 3 kg de groseilles                                                           bcommebon.canalblog.com 
Résultat de recherche d'images pour "GROSeilles"            Laver les fruits et les déposer dans 20cl d'eau au fond d'une bassine. Laisser mijoter, remuer, feu moyen, tout en écrasant les grains avec le dos d'une écumoire conseillent les auteurs. Laisser bouillir 3 mn et retirer du feu.
            Filtrer alors le jus mesuré et ajouter  très lentement le même poids en sucre ( que le jus ). Lorsque le tout est bien réuni ( 15 mn par kilo de sucre ) continuer avant de cesser de remuer 5 mn.
            En pots ! Mais ne couvrir qu'une demi-journée plus tard.

            Telle est la recette de la reine du roman policier.


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            Humour blafard
                                                                                                   chocolatatouslesetages.fr
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            La mort exquise

            Tel est le nom donné à ce gâteau au chocolat, prévu pour 10 personnes, et pour une fête peut être cuit dans des petits moules individuels.

             Trempez 100 gr de raisins secs dans au choix, cointreau, liqueur d'oranges ou autres.
            250 gr de chocolat noir cuire au bain-marie en ajoutant 150 gr de beurre fondu au préalable dans le four. Crème bien lisse ajouter 6 jaunes d'oeufs et 200 gr de sucre. Bien mélanger. Puis ajouter les 6 blancs montés en neige, délicatement, et la farine 40 gr, en pluie. Verser dans le moule beurré. Semez des morceaux d'une poignée de raisins secs découpés. Cuisson 30 à 35 mn à 180°.
           Coeur fondant, il faut donc sortir le gâteau encore brûlant. avant qu'il ne sèche pas.

            A ce gâteau déjà délicieux il manque

            La crème anglaise !

            Pour 1 litre de lait 2 gousses de vanille.
            Chauffer. Par ailleurs battre 8 jaunes d'oeufs avec 200 gr de sucre, et verser très délicatement le lait sur la préparation, hors du feu. Remuer et remettre à cuire en remuant. La crème est prête lorsque " ....... la spatule se nappe entièrement ".

            Bon appétit et bon dessert. Mais que faire des blancs d'oeufs ? Ceci est une autre histoire.


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                                    Rochers aux raisins                                            dieteticgourmand.canalblog.com
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                        Pour seulement 6 personnes !

            Faire fondre 50 gr de beurre, four chauffé à 180°
            Par ailleurs pour la préparation, dans 75 gr de farine ajouter 140 gr de flocons d'avoine, 50 gr de cassonade, 1 sachet de levure, 20 gr d'amandes en poudre et 100 gr de raisins secs. Battre deux blancs d'oeufs ( réserver les jaunes pour une autre recette ). Lorsqu'ils sont bien fermes ajouter
2 cuillères à café de miel liquide. Ajouter au précédent appareil - farine flocons d'avoine... - Bien mélanger. Remplir des petits moules, et enfourner, Cuisson 15 mn.
            Rapide. Délicat.

                       
                                              Les auteurs de ce très joli livre de recettes de
                                         Reine du Crime Résolu
                                              Anne Martinetti
                                            et François Rivière
                                              Photographies
                                              Philippe Asset         

           
                                 

jeudi 2 mars 2017

L'Espionne Paulo Coelho ( Roman Brésil )


amazon.fr

                                        L"Espionne

            Née à Leeuwarden en Hollande, Margaretha Zeller devient très jeune Madame Rudolph Mac Leod, et fuyant un époux brutal la jeune femme s'appellera Mata Hari en arrivant à Paris. Son nom de scène, son nom qui lui servit sans certitude en définitive à lui valoir une condamnation à mort, accusée d'espionnage au profit de l'ennemi. Agent double, pour la France, pour l'Allemagne, les preuves manquent. Paulo Coelho présente plusieurs exemples, notamment un homme, Ladoux, homme haineux qui reconnut que son rapport était basé surtout sur le fait que Mata Hari était une danseuse, danses exotiques qui ravagèrent plus d'un spectateur, et lui valurent de multiples amants dans les milieux mondains et politiques. Elle fut aussi la première à présenter un numéro de streape tease, mais fut récusée par l'imprésario de Nijinski. Elle gagna beaucoup d'argent et en dépensa autant dans la ville qui inaugurait une haute tour en fer, qui devait être détruite 4 ans après la fin de l'exposition universelle, mais la tour de Monsieur Eiffel résista, et la quarantaine arrivée Mata Hari accepta d'éventuels contrats à Berlin. 1914. Les mouvements de troupes, les étrangers n'ont plus le droit de travailler. L'assassinat de Sarajevo et ses conséquences dramatiques. Une issue est proposée à Mata Hari, retourner en Hollande, espionner grâce aux contacts prévus. Tout cela Mata Hari le raconte dans une longue lettre à sa fille éloignée. Le livre est en fait une suite de courts chapitres. " Les souvenirs apportent avec eux un démon appelé Mélancolie........ Avec eux arrivent des démons encore plus effrayants que la Mélancolie : les remords, mes seuls compagnons....... " Elle commença à danser grâce à Guimet. Beaucoup de noms célèbres de l'époque se croisent, mais l'erreur judiciaire qui valut l'exil au capitaine Dreyfus se reproduit puisqu'elle avoue n'avoir jamais pu ou su produire de renseignements aux services secrets : '' Ce n'était que des bavardages ". Elle mentait beaucoup, aimait l'argent et était sensible à la compagnie des gens fortunés et aux compliments. Elle mourut en 1917, assez lucide, écrit l'auteur, dans de telles circonstances. Le livre est court, romancé dans sa présentation. Paulo Coelho a transféré sur son site web " Le Dossier Mata Hari " des Services Secrets Britanniques rendu public en 1999. Quelques photos montrent une beauté de l'époque.

mardi 28 février 2017

Anecdotes et Réflexions d'hier pour aujourd'hui 71 Samuel Pepys ( Journal Angleterre )

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                                                                                                                                1er juin 1662
                                                                                                                  Jour du Seigneur
            A l'église ce matin un inconnu a fait un excellent sermon. Dîner à la maison et visite de Mr Spong. Nous chantâmes un moment des psaumes français et arrivèrent Mr Shipley et Mr Moore, et à nouveau à l'église où un pasteur presbytérien a fait un triste et long sermon, ce qui m'a contrarié, et retour à la maison. Et promenade sur la terrasse, et souper et la prière, et au lit.


                                                                                                                               2 juin

            Levé de bonne heure pour affaires, puis à la Garde-Robe avec Mr Moore. Discussion avec milord pour changer les crusados en monnaie sterling, et d'autres sujets. Me rendis ensuite chez mon frère Tom voir mon père et retour à la maison. Mon père vint ensuite dîner avec moi. Puis en voiture, je le déposai dans Cheapside. Ma femme et moi chez Mrs Clarke, à Westminster pour la première fois ensemble. Nous la trouvons en " dishabillée " avec l'intention d'aller à Hampton Court demain. Nous avons eu une longue et agréable conversation. C'est vraiment une femme très élégante. Puis par le fleuve à Salisbury Court, et Mrs Turner étant absente, retour en voiture. Après une promenade sur le terrasse et le souper, au lit. Aujourd'hui ma femme a mis son corselet à crevés qui est fort élégant.


                                                                                                                            3 juin
uncertainregard.eklablog.fr
Résultat de recherche d'images pour "corset femme 18è( siècle"            Levé avant 4 heures, et au travail dans mon cabinet à équilibrer les comptes entre milord et moi-même. Je voudrais bien être maître de 1 000 livres, mais je n'en suis encore qu'à 530.
            Au bureau toute la matinée. Mr Coventry a apporté des lettres patentes et a pris rang parmi nous ce matin. Comme nous dressions un contrat, je m'apprêtais, comme je le fais toujours, à en établir les articles, mais sir William Penn m'a sans le moindre égard déclaré que c'est au contrôleur de le faire, et il y a donc mis Mr Turner, ce dont je fus fort contrarié et que je commençai à discuter. Et grâce à la lettre contenant les ordres du Duc et à celle de Mr Barlow et conformément à la coutume de nos prédécesseurs, dont sir George Carteret était parfaitement informé lorsqu'il était contrôleur, il fut décidé en ma faveur. Ce que fera sir John Mennes quand il viendra, je n'en sais rien, mais sir William Penn s'est comporté en vil coquin et je me souviendrai de lui tant que je vivrai.
            Ayant terminé au bureau je descendis à l'appontement de la Tour où Mr Creed et Shipley étaient prêts avec trois coffres de crusados soit environ 6 000 livres sterling prêts à débarquer et à être déposés chez moi. Ce qu'ils firent, et je les mis dans ma deuxième cave, et Mr Shipley en prit la clé. J'ai retrouvé mon père, le Dr Williams et Tom Trice dans l'Old Bailey chez Short le marchand de bière, mais je n'ai pas pu arriver à un accord avec TomTrice. De là à la Garde-Robe où je trouvai milady revenue de Hampton Court et où la reine s'est montrée fort aimable avec elle, et milady me dit que c'est une fort jolie femme, ce qui me fait plaisir.
            Hier, m'a dit sir Richard Ford, les échevins de la Cité se sont présentés à elle en costume et lui ont offert une coupe d'or contenant 1 000 livres en pièces d'or. Mais il m'a dit que leur trésor est si pauvre qu'ils ont été obligés de nommer deux ou trois échevins pour lever des amendes afin d'arriver à la somme, et parmi eux sir William Warren.
            A la maison et au bueau où vers 8 heures du soir arrivent sir George Carteret et William Batten. Nous avons un peu travaillé. Puis à la maison et au lit, tracassé par sir William Penn, sa façon indigne d'agir envers moi aujourd'hui. Aussi par la responsabilité de l'argent qui est chez moi que j'avais oublié. Mais j'ai fait se lever les servantes pour allumer une chandelle et la mettre dans la salle à manger pour faire peur aux voleurs. Et sommeil.


                                                                                             4 juin
                                                                                                                     
           Levé de bonne heure et visite de Mr Moore venu m'annoncer la mort de Mr Barnwell, ce qui me tracasse un peu, d'autant plus que je crois que nous allons perdre la compagnie de Mr Shipley.
Résultat de recherche d'images pour "crusados"            Au bout d'un moment avec sir William Batten par le fleuve à Woolwich et nous vîmes là l'expérience qu'on faisait du fil du caret de Hollande de sir Richard Ford, qui a provoqué tant de remous chez nous, et je me suis beaucoup inquiété pour notre cordier, Mr Hugues, qui le déclare de mauvaise qualité. Nous l'avons trouvé de très mauvaise qualité et cassant plus vite au cours d'un essai loyal, à cinq fils que celui à quatre fils de Riga, et aussi que parfois il contient du vieux fil qu'on a goudronné et recouvert de chanvre neuf, ce qui est une tromperie inouïe. Je suis content de cette découverte parce que je ne veux pas qu'on décourage les ouvriers du roi ( comme le fait fort malhonnêtement sir William Batten ) de déclarer les défauts des marchandises fournies par les négociants quand elles en ont.
            Après avoir mangé du poisson que nous avions acheté sur le bateau chez Falconer, nous allâmes à Woolwich pour examiner la charpente de nos maisons, et retour. Et j'allai chez milord que je trouvai décidé à acheter le manoir de Brampton à sir Peter Ball, ce qui me fait plaisir. De là à Whitehall et j'exposai la tromperie à sir George Carteret. Puis à la Garde-Robe où je soupai avec milady, milord n'a pas mangé, il écrit ce soir des lettres à différentes destinations, car il doit quitter Londres demain. Rentrai tard et au lit.


                                                                                                             5 juin 1662

             A la Garde-Robe où milord me demanda ce que je pensais de Mr Moore. Je lui en dis tout le bien que je pouvais, et par ce moyen je le ferai adjoindre à Mr Townshen pour les affaires de la Garde-Robe. Il m'a aussi donné à examiner tous les comptes de Mr Shipley et de Mr Moore, ce qui me fait plaisir, car cela montre la grande confiance qu'il a en moi, et je désire conserver sa protection. Puis pris congé de lui, puisqu'il part aujourd'hui, et allai au bureau où ils venaient de commencer. Je leur montrai la découverte faite hier, et j'ai de ce fait, un nouvel ennemi, sir Richard Ford. Mais cela m'est égal, car c'est mon devoir et j'ai donc fait suspendre sa facture pour le présent.
            A dîner je trouve le Dr Thomas Pepys à la maison. Mais je dus quitter le dîner appelé par un billet de Mr Moore chez l'échevin Backwell pour y surveiller la pesée de quelques milliers de crusados de milord. Et nous trouvons que 3 000 valent à peu près 530 ou 540 livres sterling en tout.
            De retour à la maison je trouve mon père. Nous avons causé un bon moment et nous sommes quittés/
            Réunion au bureau pour terminer les comptes de Mr Gauden, mais nous n'avons pas tout à fait fini. Dans la soirée, avec Mr Moore, chez Backwell avec encore 12 000 crusados dont nous avons surveillé la pesée, et à la maison. Et au lit.


                                                                                                            6 juin

            A mon bureau, tout seul toute la matinée. Le serrurier, était avec moi pour autre chose, ouvrit un coffre qui était dans mon bureau depuis mon arrivée. Nous trouvons la maquette d'un beau navire. J'aimerais savoir si elle est au roi  ou à Mr Turner.
            A midi à la Garde-Robe, comme convenu, pour retrouver mon père qui fut bien reçu par milady qui me dit avoir quelque idée d'envoyer ses deux petits garçons chez nous à Brampton/ Mais j'ai obtenu la permission de les emmener avec moi et ma femme à Hampon Court demain ou dimanche. De là chez mon frère Tom. Nous trouvons une lettre de Pall disant que ma mère est gravement malade, en danger de mort. Ce qui nous inquiète beaucoup, mais j'espère qu'il n'en est rien, cette lettre a été écrite il y a quatre jours.  A la maison et à mon bureau et au lit à la lumière du jour.
            Aujourd'hui, à la demande de mon père, j'ai prêté 20 livres à mon frère Tom, qu'il remboursera sur la vente de Stirtloe quand celle-ci pourra avoir lieu. J'ai envoyé cet argent tout en monnaie nouvelle par mon petit laquais, de chez l'échevin Backwell.


                                                                                                              7 juin
baby.perroq.com
Résultat de recherche d'images pour "perroquet"            Au bureau toute la matinée. Je vois que Mr Coventry est résolu à faire beaucoup de bien et à s'enquérir de tout ce qui ne va pas au bureau. Dînai avec lui à midi et avec sir William Batten à Trinity House où se trouvait, entre autres, sir John Robinson, lieutenant de la Tour. Il dit qu'hier sir Henry Vane a présenté sa défense complète au Banc du roi, et qu'il a été déclaré coupable. Et qu'il n'a jamais entendu personne plaider avec autant de simplicité, et c'est aussi ce que d'autres disent.
            J'ai grande peine à décider s'il faut que j'aille, comme j'en avais l'intention, à Hampton Court demain. J'ai finalement résolu de ne pas y aller, à cause de la dépense et parce que je redoute maintenant de présenter des notes de frais de voyage, et ce sera aussi le cas d'autres, je suppose, parce que Mr Coventry les examine.
            De là j'ai été appelé chez sir George Carteret. Nous avons causé un grand moment. Je vois, comme il me l'a dit, que si ce n'est que Mr Coventry a déjà mis du foin dans ses bottes en vendant des places, il lui plaît beaucoup et espère grand bien de lui. Mais il a tellement lieu de se plaindre du manque d'argent que j'en suis tout affligé, craignant que ce ne soit la perte du bureau. A mon bureau tout l'après-midi, et le soir j'apprends que mon père est parti pour la campagne, mais si c'est pour Richmond comme il en avait eu l'intention pour me retrouver ensuite à Hampton Court lundi, ou si c'est pour Brampton, je ne le sais pas, ce qui me tracasse fort. Dans la soirée à la maison et au lit.

                                                                                                                                                                                                                                                                                    8 juin 1662              
                                         Jour du Seigneur
            Resté au lit jusqu'à l'heure de l'office, puis levé et été à l'église. Je vois que Mr Miller est revenu de la campagne et a prononcé un bien languide sermon. A la maison et dînai avec ma femme et de nouveau à l'église avec ma femme.
            De là à pied chez milady avec qui je soupai et avons été réjouis entre autres par le perroquet que milord a rapporté de son voyage. Il parle très bien et cri " Pall " de façon si charmante que cela conduit milord à le donner à milady Paulina. Mais la mère de milady ne l'aime pas.
            A la maison. J'aperçois mon domestique Will qui marche le manteau rejeté sur l'épaule comme un voyou. Je ne sais si c'était parce qu'il ne voulait pas qu'on le vît marcher en compagnie du petit laquais, mais j'en fus contrarié. Et de retour après la prière je lui demandai où il avait appris cette tenue impudente, il me répondit qu'elle n'était pas impudente, ou une réponse insolente de ce genre, sur ce je lui donnai une paire de gifles. Ce qui ne m'était jamais arrivé, et j'en fus ensuite un peu tourmenté. Et au lit.


                                                                                                                9 juin

            Levé de bonne heure et au bureau avec Mr Hayter à faire mon bordereau de marchés que je suis maintenant très désireux de terminer, car je suis décidé à m'enquérir sérieusement du prix des marchandises.
            Dînai à la maison, ensuite chez mon frère et en différents endroits, entre autres chez Greatorex
 et à la taverne, mais je n'ai pas pris de vin. Il m'a recommandé Bond de notre côté de la ville pour m'apprendre à cuber le bois de charpente et d'autres choses que je désire apprendre pour ma charge. Retour au bureau où Thomas Hayter et moi avons terminé mon bordereau, ce qui m'a fait grand plaisir. Puis rentrai souper et au lit.


                                                                                                                    10 juin

            Au bureau toute la matinée. Beaucoup de travail et grand espoir d'améliorer les choses au bureau grâce à Mr Coventry. Dînai à la maison avec Mr Hunt. Retour au bureau dans l'après-midi mais, comme la réunion de l'après-midi n'avait pas lieu, j'allai chez mon frère et chez le libraire, et ailleurs pour affaires, et je payai tous les livres jusqu'à aujourd'hui et je ne veux plus en acheter d'aucune sorte pendant un bon moment, quoique j'ai grande envie d'acheter les oeuvres du roi qui viennent de paraître en in-folio et de les offrir à milord. Mais je crois que je ferais mieux de mettre cet argent de côté. Rentré à la maison, et au lit.


                                                                                                                      11 juin
la-croix.com in MOMA San Francisco
Résultat de recherche d'images pour "été   londres peinture moma"            Au bureau toute la matinée. Avec sir William Batten et sir William Penn pour les comptes de l'entrepreneur des subsistances. Puis rentrai dîner et encore au bureau tout l'après-midi. Mr Hayter et moi recopions au net mon bordereau, et j'ai pris grand plaisir à régler le papier et à écrire les têtes de chapître à l'encre rouge. Puis rentrai souper. Ce soir Mr Saill, le peintre, est venu vernir le portrait de ma femme et le mien et je le payai pour mon portrait en miniature 3 livres, de sorte que je suis en règle avec lui. Et après souper, au lit.
            J'ai reçu aujourd'hui une lettre de mon père disant qu'il est bien arrivé et qu'il trouve ma mère assez bien remise. Ce qui me laisse bien fâché contre Pall qui a écrit à mon père tant de choses sur la maladie de ma mère qui, je crois, n'était pas si grave, et qui l'a obligé à retourner brusquement à la campagne, sans dire adieu ou prendre aucun divertissement ici.


                                                                                                                      12 juin

            J'ai essayé ce matin mon habit de cheval de drap avec les genoux ajustés, le premier que j'aie fait faire, et je les crois très commodes si ce n'est pas trop chaud pour que par la suite on souhaite en porter un pas fermé aux genoux. Au bureau toute la matinée où nous avons une réunion plénière du conseil de la Marine, à savoir sir George Carteret, sir John Mennes, sir William Batten, Mr Coventry, sir William Penn, Mr Pett et moi. J'ai ensuite obtenu que tous signent une résolution sur mes autorisations de paiement sans qu'ils soupçonnent l'usage que je veux en faire, entre autres. Mais il s'agit de demander que mes commis aient le droit de délivrer toutes les autorisations, ce dont je ne suis pas peu satisfait. Une grande querelle s'éleva entre sir George Carteret et Mr Coventry sur l'apurement des comptes de l'entrepreneur des subsistances et savoir si c'est George Carteret qui doit lui payer ce qui lui est dû ou si c'est l'Echiquier. Sir George prétend que c'est à lui afin de conserver ses 3 pence. Ils se mirent en colère, et je crois bien que cela finira devant le roi et son Conseil. J'ai fait ce que j'ai pu pour ne pas m'en mêler, ayant des questions personnelles à régler avant de vouloir paraître un rien passionné.
            De là dîner sur l'invitation de Mr Gauden, au Dauphin, où le repas fut bon. Mais ce qui m'étonne beaucoup, c'est que j'ai sans peine passé tout le dîner sans boire une goutte de vin.
Résultat de recherche d'images pour "été   londres peinture moma"            Après le dîner allai au bureau la tête remplie par les affaires, et à la maison, et comme c'était le jour le plus long de l'année j'ai envoyé tout le monde coucher à la lumière du jour. Mais alors que j'étais au lit, et endormi, un mot est arrivé de mon frère Tom pour me dire que le mari de ma cousine Anne Pepys du comté de Worcester est mort et qu'elle est remariée, et que son deuxième mari est à Londres et veut venir me voir demain.
                                                                                                                                                                                                                                      evous.fr     in Moma                                                                                                                

                                                                                                                13 juin

            Levé à quatre heures du matin et lu le Deuxième Discours contre Catilina de Ciceron qui m'a infiniment plu. J'y vois bien plus de choses que je n'avais pensé qu'on y trouvât. Mais je vois bien que c'était par ignorance et qu'il est aussi bon écrivain qu'aucun que je connaisse.
            Puis j'ai été chez George Carteret pour parler de la querelle d'hier au bureau, et je lui ai offert mes services pour chercher dans tous les vieux registres et les vieux papiers que j'ai ce qui peut être en sa faveur. Il en a été fort satisfait et a fort déclamé contre Mr Coventry me racontant qu'il lui avait rendu service au Parlement quand Prynne avait établi une accusation en forme contre lui pour avoir reçu de l'argent en échange de nominations. Qu'il l'avait, sur sa demande, exprimée par lettre, empêché d'agir en ce sens. Et il m'a raconté bien d'autres choses, par exemple que le roi avait des obligations et dans quelle misérable situation sa famille se trouverait s'il venait à mourir avant d'avoir liquidé ses comptes. Je vois en somme qu'il m'estime beaucoup et qu'il m'est ami. Et il pourra m'être utile
            De là en divers lieux pour affaires. Eté, entre autres, voir mon frère où Tom Benier, le barbier, m'a coupé les cheveux.
            De là chez milady et dînai avec elle et Mr Loxton, Gibbons et Goodroom, et après dîner fait un peu de musique, et rentrai travailler, et dans la soirée ma femme et Sarah et le petit laquais très agréable promenade jusqu'à la Demi-Etape. Et retour, et au lit.


                                                                                                             14 juin1662

            Levé à 4 heures du matin et été travailler au bureau. Puis réunion pour travailler et vers 11 heures, ayant une chambre que nous avions réservée, nous sommes allés à la colline de la Tour et là, en face d'un échafaud élevé exprès ce jour nous avons vu amené Henry Vane. Une grande presse. Il a fait un long discours interrompu à de nombreuses reprises par le shérif et par d'autres, et il lui aurait enlevé le papier qu'il tenait, sauf qu'il ne se le laissa pas arracher. Mais ils firent livrer au shérif tous les calepins de ceux qui prenaient des notes, et on fit venir les trompettes sous l'échafaud pour empêcher qu'on l'entendît.        
            Puis il pria, se prépara et reçut le coup. Mais il y avait tant de monde sur l'échafaud que nous n'avons rien vu, alors que Borman qui était sur place vint et nous raconta qu'il avait commencé par parler de l'irrégularité de son procès disant qu'on avait, contrairement à la Grande Charte, refusé d'admettre les exceptions qu'il avait soulevées contre l'acte d'accusation, et qu'à ce moment il fut interrompu par le shérif. Il tira alors ses notes de sa poche et commença à les lire. Il dit d'abord qu'il était né gentleman et qu'il avait été élevé en gentleman, qu'il en avait les qualités, et pour paraître aux yeux du monde encore plus gentleman, il avait été jusqu'à 17 ans un bon vivant, mais qu'alors il avait plu à Dieu de déposer dans son coeur une fondation de grâce qui le convainquit, contre son intérêt en ce monde, de renoncer à toute carrière et à quitter le pays pour aller où il pourrait servir Dieu avec une plus grande liberté. Il fut alors rappelé et élu membre du Long Parlement. Il n'a là jamais agi contre sa conscience, mais toujours pour la gloire de Dieu. Ici il voulut leur exposer les actes du Long Parlement mais on l'interrompit si souvent qu'enfin il fut forcé de renoncer. Il pria alors pour l'Angleterre en général, puis pour ses églises et enfin pour la cité de Londres. Et il prit la position requise pour le billot et reçut le coup. Il avait une cloque ou une suppuration au cou et il demanda qu'on ne la blessât pas. Il ne changea ni de couleur, ni de langage jusqu'à la fin, mais il mourut en se justifiant ainsi que la cause qu'il avait défendue. Il dit avec une grande assurance qu'il serait à la droite du Christ. Il se montra en tout l'homme le plus résolu qui soit mort de cette façon, manifesta plus d'ardeur que de peur mais avec une humilité et une gravité parfaites. Quelqu'un lui demanda pourquoi il ne priait pas pour le roi. " Si, dit-il, vous allez voir que je sais prier pour le roi, que Dieu le bénisse ! "
            Le roi avait promis son corps à sa famille, aussi dit-il qu'il espérait qu'on aurait des égards pour son corps quand il serait mort et demanda qu'on lui permît de mourir en gentleman et en chrétien et non pas dans la foule et la cohue.                                                 lartpourtous.blog.tdg.ch   in Moma 
Résultat de recherche d'images pour "été   londres peinture moma"            Un petit moment au bureau puis nous nous rendîmes tous à Trinity House pour dîner, et de nouveau au bureau jusqu'au soir, et rentrai, et au lit. J'apprends aujourd'hui que milord Peterborough est arrivé inopinément de Tanger pour exposer au roi la situation sur place qui, nous en avons peur, n'est pas des meilleures. Nous apprenons aussi que les Espagnols sont devant Lisbonne avec treize navires, dont six hollandais. Ce qui, je le crains, augure mal pour le Portugal.
            J'ai écrit une lettre relatant tous les événements de cette journée à milord qui se trouve à Hinchingbrooke. Il est me dit-on, satisfait des travaux qu'ils y font.


                                                                                                                            15 juin
                                                                                                         Jour du Seigneur
            A l'église ce matin et dînai à la maison où arrivèrent mon frère Tom et Mr Fisher, second mari de ma cousine Nan Pepys, un homme très facile à vivre, un vieux Cavalier. Je lui ai fait fête autant que je pouvais, et nous avons été très gais. Je suis content qu'elle ait trouvé un si excellent homme. Après leur départ de nouveau à l'église, mais comme ma femme n'était pas habillée à mon goût je me fâchai et elle, une fois en route pour l'église s'en revint, vexée. Mr Mills fit un sermon banal. De retour je m'aperçus que ma femme et Sarah étaient allées à une église voisine, ce qui ne me déplut pas. Elle revint bientôt et après quelques propos acerbes nous fûmes réconciliés. Son frère vint alors la voir. Elle me dit ensuite qu'elle le croyait marié à une femme qui lui apporte 500 livres et qu'il avait demandé ce qu'il ferait de mieux de cet argent. Mais je m'abstins de lui donner quelque conseil tant qu'elle ne pourrait pas me dire avec certitude ce qu'il en est, répugnant à me mêler trop tôt de ses affaires. Puis promenade sur la terrasse, souper, et au lit.


                                                                                                                   16 juin 1662

            Levé avant 4 heures et après un peu de travail pris Will. Nous franchîmes à pied la colline de la Tour. La porte n'était pas ouverte, nous sommes par Sainte-Catherine et par Ratcliff, je crois, au bord du fleuve, parcourant plus d'une demi-lieue avant de trouver un canot. Nous avons alors passé le fleuve dans un canot à un seul rameur, ce qui ne m'était pas arrivé depuis longtemps, et sommes finalement allés à pied à Deptford où j'ai vu où en est le travail pour la maison de sir William Batten et pour la mienne. Il est presque terminé. J'ai aussi, avec Mr Davies, inspecté le suif de mon cousin Joyce et l'ai comparé avec le suif d'Irlande récemment acheté. Le nôtre est beaucoup plus blanc mais aussi mou. Lequel des deux a un défaut, si c'est un défaut, je n'en sais rien.
            Nous retournâmes donc à pied jusqu'en face de la Tour et passâmes là le fleuve, et à la maison où je trouve sir William Penn et sir Mennes discutant de l'habitation de sir Mennes et de ce qu'il vienne demeurer avec nous. Je crois qu'il projette de prendre la maison de Mr Turner et que celui-ci prenne son logis, ce qui me plaît beaucoup. Nous allâmes tous les trois chez Mr Turner examiner la maison pour, je crois, que Mr Mennes la vît.
            Puis par le fleuve, avec ma femme, à la Garde-Robe où nous dînâmes, et l'après-midi, avec tous les enfants, par le fleuve à Greenwich où je leur montrai le yacht du roi, le palais et le parc, tous fort agréables, et nous allâmes à la taverne, avons entendu leur musique, et retour gaiement. Will et moi revînmes de la Garde-Robe à pied ayant laissé ma femme à l'appontement de la Tour. Je la retrouve couchée, pas très bien, car elle a ses époques. Et au lit.


                                                                                       à suivre.......
                                                                                                       17 juin 1662

            Levé, Mr M........
   


                                                                                                             

            

dimanche 26 février 2017

La vengeance des mères Jim Fergus ( Roman EtatsUnis )


amazon.fr


                                               La Vengeance des Mères

            Les Indiens ont des dons. Imiter à la perfection le cri du vautour ou se faire oublier et réapparaître sous une autre forme. Un jour le jeune journaliste propriétaire d'une revue reçoit la visite d'une jeune femme vêtue à quelques détails près comme une Indienne. Apparition, non puisqu'elle lui
abandonne une serviette remplie de cahiers. Malgré les difficultés et les obligations de son métier il les lit. Et plonge dans un univers, dans une autre époque, en-dehors de Chicago et de ses activités habituelles. Seize ans plus tôt Fergus a publié " Mille femmes blanches ". Epopée racontant la proposition faite par les Cheyennes d'un échange : mille chevaux contre mille femmes blanches. Le capitaine Grant accepta. Mais les guerres continuèrent. Le livre s'achevait en 1876. Nombre de femmes acceptèrent espérant fuir qui la prison, d'autres souteneurs, telle Lulu, chanteuse et danseuse de Cancan, arrivée de Marseille passée par San Francisco. On retrouve sa gouaille et ses peurs dans les cahiers qui constituent un journal des événements. Trois d'entre elles l'entretiennent Molly Mc Gill, forte et pleine d'une douleur de mère ainsi que les soeurs Kelly, rousses, demeurées surtout pour venger la mort de leurs petites filles, mortes de froid alors qu'elles étaient obligées de fuir l'attaque de leur village de tipis. Village de Little Wolf, de Crazy Horse. Les Indiens veulent conserver leurs territoires où courent les bisons, si nécessaires, épaisse fourrure, peau, les cerfs, et les chevaux pour parcourir les très vastes territoires. Nous sommes à la fin de l'hiver, même si le froid est encore intense la neige fond et ruisseaux et rivières abondent en truites, quelques racines émergent. Mais les pauses sont rares, les troupes américaines pourchassent les cheyennes, les yacotas, tous les groupes indiens, pour récupérer des terres nécessaires aux nouveaux arrivants, créer des fermes, amener des troupeaux de vaches. Les luttes sont sanglantes, les femmes n'hésitent pas à tuer, scalper et plus quand elles peuvent pour venger les enfants enlevés ou cruellement blessés. Les moeurs indiennes sont bien décrites, pas d'intimité, timidité des hommes durant les danses prévues pour les accordailles. Et les chevaux auxiliaires vaillants pour traverser falaises, plaines et collines dans ce nord ouest de l'Amérique. Sitting Bull et sa suite se joint à celle de Little Wolf. Nous sommes en 1876, les armes à feu sont rares, pourtant les femmes apprennent à tirer accrochées à la crinière de l'animal d'une main, d'un pied à la croupe, alors qu'elles penchées à hauteur des jambes, invisibles peuvent tirer sur l'ennemi. Mais l'usage des flèches, des sabres et des couteaux est un atout pour les valeureux guerriers qui ne pourront préserver que quelques réserves. C'est un western.









Gourmandises 2 Agatha Christie ( Crèmes et Châtiments Grande Bretagne )

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francokurde.blogspot.com


                                                           Crèmes 
                                                                       et Châtiments

            Agatha Christie était non seulement une grande gourmande, elle était aussi une grande voyageuse, suivant en Orient, notamment en Irak son second mari archéologue. Les épices accompagnent les aubergines frites ou les poivrons de cette recette

            Dinde à l'Irakienne

           Frictionner la dinde avec un mélange de sel thym poivre et moutarde à l'extérieur et à l'intérieur. Et de farce la remplir, pour cela :
            1 pomme rissolée dans de préférence de l'huile d'olive, touillez les petites lamelles qu'accompagnent une poignée de raisins secs et une tranche de poitrine fumée découpée. Muscadez, dorée la préparation la recouvrir d'un bol de riz, et d'eau. Cuisson douce. Plus d'eau ? alors il est temps de nourrir l'animal.                                                  
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            Dans un plat allant au four, largement graissé ainsi que l'oiseau de tous côtés, au four, thermostat 6/7, une heure et demie environ, l'arroser de son jus en la retournant. A ce moment, récupérer le jus de la dinde dans une casserole ajouter un verre de vin blanc et un verre d'eau, porter à ébullition en ajoutant : un de oignon,ux gousses d'ail, une carotte et une branche de céleri finement découpés.
            Contemplez l'oiseau doré et... dégustez.


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             Dans ce joli livre très imagé, on apprend que l'auteur de ces délicieux romans policiers, trop gourmande parfois, s'obligeait à la diète, soit thé léger sans lait, pendant 4 jours.

              Fricassée à l'iranienne

            1 kg de mouton ou de préférence d'agneau découpé en morceaux. Farinez et rissolez dans l'huile.    blog-de-guy.blogspot.com 
Résultat de recherche d'images pour "cuisine mouton aubergines iran"            Par ailleurs laisser dégorger 4 belles aubergines découpées en gros carrés et les saler, gros sel.
            Hachez finement deux oignons mélangés à une livre de tomates épluchées et épépinées réduites en purée et en recouvrir la viande, en ajoutant poivre rouge et curcuma, une pincée.
            Rissoler alors quelques minutes les carrés d'aubergines dans un peu d'huile et jeter sur la viande. Recouvrir de deux verres d'eau. En cours de cuisson ajouter le jus d'un citron.
            Conseil du livre : déguster avec du riz ou des pâtes orientales coupées en petits carrés.


°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°                                                           cuisinedaubery.com/feed  
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             Agatha Christie et le Tour du Monde. Elle le fit avec son premier mari, Archibald Christie, dont elle garda le nom pour son oeuvre, en 1920. Travail de conseiller financier pour lui, et plaisir de gourmande pour l'écrivain qui, à Honolulu, découvre, dit-on, le surf et les fruits exotiques.

            Salade d'Honolulu

            1 ananas
,           1 papaye
            5 petites bananes
            2 poignées de litchis                                                                     boomeresque.com
Résultat de recherche d'images pour "honolulu"            2 mangues
            1 citron vert
            1 bol de sucre roux
            1 verre de jus d'orange
            Une cuillère à soupe de rhum
            Eplucher les fruits, les découper.
            Verser dans le compotier le jus d'orange et de citron vert, le rhum.
            Ranger tout d'abord les bananes coupées finement, puis les mangues et la papaye, ensuite les litichis et enfin couronner par de grandes tranches d'ananas. Saupoudrer de sucre roux. Mettre au frais.
         Conseil du livre : utiliser un plat transparent afin que les couleurs des différents fruits s'apprécient.
            Glace vanille pour accompagner ce délicieux dessert ou sorbet citron.

         
     
                                                                   in extraits Crèmes et Châtiments